


Offensive professionnelle et pédagogique – Les résultats de consultations
L’utilisation des écrans
Dans le cadre de son offensive professionnelle et pédagogique, la FSE-CSQ consulte les enseignantes et enseignants sur des sujets qui les préoccupent. La plus récente consultation, à laquelle près de 7000 enseignantes et enseignants ont participé, porte sur l’utilisation des écrans en classe. La FSE-CSQ a voulu savoir ce qu’en pensent réellement les profs qu’elle représente afin de porter leur voix notamment dans le contexte de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes.
Voici les principaux résultats qui en ressortent:



L’évaluation des apprentissages
Dans le tourbillon entourant le premier bulletin, la FSE-CSQ a lancé en novembre 2024 un deuxième court sondage, portant celui-ci sur l’évaluation des apprentissages, un enjeu qui a des effets sur les conditions d’enseignement et les conditions d’apprentissage des élèves.
Il ressort des résultats que 89 % des 10 000 profs ayant participé à cette consultation sont en faveur d’une diminution du nombre de bulletins de 3 à 2 annuellement.
« Les profs veulent moins de tâches administratives pour avoir plus de temps de qualité consacré à l’enseignement, ce qui leur permet d’aller plus loin dans leur matière », souligne Richard Bergevin.
De plus, deux enseignants sur trois considèrent que le temps consacré aux évaluations est à ce point important qu’il nuit aux apprentissages des élèves; cette proportion monte à 82 % pour le primaire.
« Dans le milieu des affaires, on dit que le temps, c’est de l’argent. En éducation, le temps, c’est de la réussite », a fait savoir Richard Bergevin, président de la FSE-CSQ.




Les incivilités en milieu scolaire
C’est à l’automne 2024 que la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) a mené une consultation auprès des enseignantes et enseignants concernant les incivilités en milieu scolaire. Témoignant de l’importance qu’ils accordent à cet enjeu, 7 000 enseignantes et enseignants ont pris le temps d’y répondre malgré leur horaire plus que chargé.
Il ressort notamment des résultats que :
- 83 % des enseignantes et enseignants estiment que les incivilités ont augmenté au cours des deux dernières années;
- 56 % des enseignantes et enseignants sont victimes d’incivilité au moins 1 à 4 fois par jour (la proportion atteint même 63 % au préscolaire et au primaire);
- Les enseignantes et enseignants croient que les incivilités nuisent à la concentration des élèves (96 %) et réduisent le temps consacré aux apprentissages (93 %);
- Les enseignantes et enseignants considèrent que les incivilités entrainent une surcharge de travail (83 %) et réduisent leur motivation au travail (83 %);
- Près du tiers des personnes répondantes se sont dites victimes d’incivilité de la part d’un parent au moins une fois par mois.
L’incivilité se définit comme étant un manquement aux règles élémentaires de la vie en société que sont le respect, la politesse et le savoir-vivre.
« Des solutions doivent absolument être mises en place afin de freiner et ultimement d’éliminer ce fléau. Y travailler, c’est améliorer le quotidien des enseignantes et enseignants en leur donnant plus de temps pour enseigner, ce qui contribue à leur motivation au travail. Cela améliorerait aussi significativement le climat d’apprentissage de la classe », a mentionné Richard Bergevin, président de la FSE‑CSQ.









L’offensive professionnelle et pédagogique
Rappelons que cette consultation s’inscrit dans le cadre de l’offensive professionnelle et pédagogique entreprise par la FSE-CSQ au printemps 2024, visant à améliorer le quotidien du personnel enseignant en dehors de la voie de la convention collective. Elle fait également suite au dépôt d’une pétition, signée par plus de 21 000 enseignantes et enseignants, réclamant un chantier sur l’évaluation des apprentissages.
Une première consultation, menée cet automne, portait sur les incivilités en milieu scolaire. Les résultats se trouvent dans l’onglet ci-dessous.