Francisation

Conséquemment à la volonté gouvernementale de régionaliser l’immigration, un nombre toujours grandissant de personnes immigrantes s’installent à l’extérieur des pôles habituels d’immigration. En effet, au gré du recrutement international de la part des employeurs, du regroupement familial qui s’ensuit ou de la conjoncture mondiale diverses communautés culturelles s’installent dans les banlieues du Grand Montréal et dans les régions du Québec. 

De ce fait, dans plusieurs régions, le nombre d’élèves issus de l’immigration ou allophones est en croissance dans les écoles et les centres. Trop souvent, l’offre de services pour ces élèves demeure insuffisante. 

Alors qu’au secteur des jeunes, la francisation est une responsabilité entière des centres de services scolaires et des écoles, au secteur des adultes, une coordination entre le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI), le ministère de l’Éducation et plusieurs autres ministères et organisations s’est installée par la création d’un nouvel organisme : Francisation Québec1. LA FSE-CSQ suit de près les travaux de ce nouvel organisme ainsi que les effets de son implantation sur les centres de l’éducation des adultes (CÉA). Elle fait valoir les besoins de notre personnel de francisation et la nécessité d’une coordination efficace avec notre réseau. 

S’il semble évident que l’apprentissage et l’intégration à la société québécoise passent par une connaissance suffisante de la langue dans laquelle est dispensé l’enseignement, obtenir les services adéquats l’est moins.  

En effet, au secteur des jeunes, les enseignantes et les enseignants, sont d’avis que l’intégration à la classe ordinaire d’élèves ayant des besoins relatifs à l’apprentissage de la langue française crée une surcharge de travail, puisque ces derniers ont de grands besoins : la compréhension de la langue, la familiarisation avec un nouvel environnement et une autre culture et, pour certains, le rattrapage des apprentissages liés à leur grand retard scolaire.  

Position de la FSE-CSQ

Pour la FSE-CSQ, il est essentiel que des mesures soient mises en place pour faciliter et soutenir l’arrivée de chacun de ces élèves dans les écoles québécoises. Elle estime que l’ouverture de classes d’accueil supplémentaires est le meilleur moyen pour répondre adéquatement aux besoins des élèves. Cette revendication faisait partie de la demande syndicale déposée en octobre 2022. 

Par ailleurs, des avancées intéressantes ont été réalisées dans le cadre de la négociation qui a suivi. En autres choses, les centres de services scolaires auront dorénavant l’obligation de se doter d’un protocole d’accueil incluant une évaluation en compétences langagières et en mathématique. 

De plus, nous avons obtenu l’ajout d’une enveloppe de 5,71 M$ pour la mise en place de services variés pour les élèves issus de l’immigration ou allophones, que ce soit pour la l’ouverture de classes d’accueil, de classes semi-ouvertes ou le recours à des modèles hybrides. 

La FSE-CSQ poursuivra ses démarches afin que les élèves issus de l’immigration ou allophones reçoivent les services qui répondent à leurs besoins.