Une triste situation qui met en lumière l’engagement des enseignants
7 avril 2016
En début de semaine, on apprenait par les réseaux sociaux et dans certains médias de l’Estrie que des mezzanines aménagées dans des classes de la région de Sherbrooke devront être démantelées, à la demande de la Régie du bâtiment.
Une bien triste situation. Aux dires de plusieurs enseignantes et enseignants et d’anciens élèves, ces structures ont égayé le milieu de vie et les journées de centaines d’entre eux au fil des ans. Elles ont aussi, selon des témoignages que j’ai pu lire, contribué à donner à plusieurs élèves le goût de la lecture grâce aux espaces douillets qui y étaient aménagés et à l’ambiance ludique qu’elles créaient.
Je comprends très bien que pour assurer la sécurité des jeunes et des moins jeunes, des règles strictes doivent être appliquées par la Régie du bâtiment du Québec, que ce soit dans les écoles ou dans les édifices à bureaux. Bien que je souhaite de tout cœur qu’un compromis puisse être trouvé dans ce cas précis, je suis consciente que les lois sont faites pour être respectées.
Par contre, ce que je comprends moins bien, c’est que l’on tolère que des milliers d’élèves et d’enseignants fréquentent chaque jour des écoles délabrées et insalubres. Des écoles où les moisissures et la qualité de l’air peuvent, à mon humble avis, être bien plus dangereuses pour la santé des élèves que des mezzanines de bois.
Depuis des années, on demande aux enseignantes et enseignants de faire des miracles dans des conditions humaines et matérielles de plus en plus difficiles. Ces profs de l’Estrie avaient justement, grâce à leur engagement et à leur dévouement, trouvé une façon bien à eux de faire plus avec des ressources limitées. Ils avaient en quelque sorte agrandi leur classe par en dedans, dans le but de créer un local amusant qui stimule les petits et favorise les apprentissages. Voilà qui est tout à leur honneur. Un bel exemple de créativité et de passion.
Josée Scalabrini
Présidente de la FSE