Semaine des enseignantes et des enseignants

7 février 2006

« Après la loi spéciale, de l’hypocrisie à l’état pur » – Johanne Fortier

Montréal, le mardi 7 février 2006 – En réaction au lancement de la Semaine des enseignantes et des enseignants par le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, M. Jean-Marc Fournier, la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement, Mme Johanne Fortier, tient à lui signifier que son discours élogieux à l’endroit du personnel enseignant relève de l’hypocrisie après la gifle reçue par l’imposition d’une loi matraque avant les Fêtes.

 » Le ministre a méprisé les enseignantes et enseignants en leur imposant une loi antidémocratique qui régit leurs conditions de travail jusqu’en 2010 et qui n’accorde que 8 % d’augmentation sur presque sept ans, avec deux années gelées. Pour ajouter l’insulte à l’injure, il a consenti à hausser de 12 % à 18 % le plafond salarial des directeurs généraux des commissions scolaires. Cette importante enveloppe de 20 M$, accordée à une poignée de hauts dirigeants, aurait pourtant pu bénéficier à des milliers d’élèves québécois ainsi qu’à leurs enseignants. Pour valoriser notre profession, le ministre doit faire passer notre cause et la cause de l’éducation avant celle de ses amis du patronat. Nous aurons la mémoire longue « , a déclaré Johanne Fortier.

À titre d’exemples, voici quelques mesures que le ministre de l’Éducation aurait pu mettre de l’avant avec l’enveloppe de 20 M$ réservée à l’augmentation salariale des hauts dirigeants des commissions scolaires :

  • réduire de 27 à 23 élèves la taille maximale des classes de 3e année du primaire en milieux défavorisés (12,5 M$) ;

  • réduire de 32 à 27 élèves la taille maximale des classes de 1re secondaire en milieux défavorisés (13 M$) ;

  • réduire de 19 à 16 élèves (de 18 à 15 au préscolaire) la taille maximale des classes d’accueil et de soutien à l’apprentissage de la langue française (4,5 M$).

Rappelons que ces revendications enseignantes ont eu une fin de non-recevoir de la part du ministre de l’Éducation et du gouvernement du Québec.

La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) est une organisation formée de l’ensemble des syndicats d’enseignement des commissions scolaires francophones du Québec. Elle représente plus de 80 000 enseignantes et enseignants à l’éducation préscolaire, à l’enseignement primaire et secondaire de même qu’aux secteurs de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle. La FSE est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Elle négocie en cartel avec l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec, qui représente le personnel enseignant des commissions scolaires anglophones.

 

Pour information : Sylvie Lemieux, attachée de presse de la FSE (CSQ)

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