Retrait préventif chez les enseignantes enceintes
8 décembre 2010
Québec, le 8 décembre 2010. – Réunis en Conseil fédéral, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT) ont adopté à l’unanimité une importante entente, conclue le 30 novembre dernier avec les comités patronaux de négociation, permettant de régler une injustice qui pénalisait les femmes enceintes devant se prévaloir d’un retrait préventif.
« La période de retrait préventif avait pour effet de réduire indûment la rémunération à laquelle les enseignantes auraient autrement eu droit durant l’été. Dans bien des cas, ces enseignantes voyaient leurs paies d’été diminuer de moitié, et parfois même davantage. Au nom des milliers de femmes que nous représentons fièrement, c’est donc une injustice flagrante qui est aujourd’hui réparée, après une longue bataille juridique et des pourparlers récurrents au fil des ans », de dire Mme Manon Bernard, présidente de la FSE, tout en rappelant que l’enseignement est une profession à prédominance féminine.
Une iniquité de traitement enfin revue et corrigée
Malgré de multiples démarches pour corriger la situation, les enseignantes enceintes étaient toujours pénalisées l’été lorsqu’elles se prévalaient d’un retrait préventif durant l’année scolaire. En effet, les sommes dues durant les vacances estivales étaient calculées comme si l’enseignante avait été en congé sans solde plutôt qu’en retrait préventif, ceci en raison du mode particulier de rémunération du personnel enseignant. Or, dans tous les autres corps d’emploi, les femmes ont droit à la totalité de leurs paies de vacances, malgré un retrait préventif. C’est donc ce même droit que la FSE et l’APEQ ont négocié et obtenu pour les enseignantes.
« Dorénavant, les commissions scolaires devront verser aux enseignantes concernées la portion de revenu qu’il leur manquait durant l’été. Cela permet aussi d’améliorer de façon importante la qualité de vie de ces jeunes familles », de conclure M. Serge Laurendeau, président de l’APEQ.
Rappelons que bon an mal an, il y a environ 4 500 grossesses chez les enseignantes et que chaque année, un grand nombre d’entre elles doivent être retirées pour raison de santé et de sécurité.
Profil
La FSE et l’APEQ représentent ensemble 70 000 enseignantes et enseignants à tous les secteurs d’enseignement, tant au préscolaire, au primaire et au secondaire qu’à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes. Elles négocient en cartel au nom de la majorité du personnel enseignant des commissions scolaires francophones et de l’ensemble du personnel enseignant des commissions scolaires anglophones du Québec.
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Source :
Sylvie Lemieux, attachée de presse FSE
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