Réforme de l’éducation

25 octobre 2007

La ministre Courchesne doit clarifier ses intentions immédiatement

Québec, le 25 octobre 2007. – Réagissant aux propos tenus par la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Mme Michelle Courchesne, à propos de la réforme lors de l’émission Les Francs-Tireurs du 24 octobre, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) s’attend à ce que celle-ci donne sans tarder des clarifications à ce sujet.

« Nous sommes satisfaits si la ministre est effectivement en train de dire qu’elle veut réformer la réforme, c’est-à-dire corriger les importantes dérives que nous dénonçons depuis longtemps. Je pense que nous sommes arrivés au point où nos revendications, à force d’être martelées sur toutes les tribunes et sur tous les comités, ont commencé à faire leur chemin et à donner les résultats escomptés », a déclaré Mme Johanne Fortier, présidente de la FSE.

En effet, depuis longtemps déjà, la FSE dénonce les dérives liées à la réforme de l’éducation. On peut penser, notamment, à la politique de l’évaluation des apprentissages, au cœur de bien des difficultés, qui nécessite une révision en profondeur afin de tenir compte de la prépondérance des connaissances sur les compétences, ce qui va bien au-delà de la question du bulletin chiffré. De plus, la FSE revendique que l’on mette de l’avant la promotion des élèves sur une base annuelle afin que les parents sachent à temps où l’élève se situe par rapport aux exigences du programme. La FSE réclame le regroupement de certaines compétences pour procéder à l’évaluation et la révision du bilan de fin de cycle devenu énergivore et improductif. Il faut également se rappeler que la FSE dénonce vigoureusement l’intégration sans soutien des élèves en difficulté dans les classes régulières, de même que la disparition des classes spéciales et des cheminements particuliers.

« J’invite la ministre à consulter ceux qui font la réforme au quotidien, les enseignants, afin de prendre la juste mesure des difficultés rencontrées pour y apporter les correctifs nécessaires. Il ne s’agit surtout pas de retourner à l’époque d’Émilie Bordeleau, mais de faire fonctionner le système dans le sens du monde et avec des résultats positifs, concrets et réalistes au bénéfice de tous les élèves et de tous les enseignants. Mais pour cela, elle devra faire preuve d’un leadership respectueux des enseignants et s’appuyer sur des orientations pédagogiques claires et connues », de conclure Mme Fortier.

 

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Source :          Sylvie Lemieux, attachée de presse de la FSE-CSQ

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