Recommandations de la table de pilotage sur les bulletins
24 mai 2006
Le ministre Fournier entretient la confusion
Québec, le 24 mai 2006 – La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) se dissocie du rapport de la Table de pilotage sur la réforme au sujet des bulletins, rendu public ce matin, et à partir duquel le ministre a l’intention de modifier la Loi sur l’instruction publique (LIP).
Pour la FSE, le débat n’est pas tant de savoir si les bulletins comprendront des notes ou des cotes. L’essentiel est plutôt d’avoir un portrait précis des élèves à toutes les années d’un cycle en utilisant un outil pour fins de communications avec les parents qui soit clair, simple, signifiant et, surtout, cohérent. Or, le ministre propose de modifier la LIP pour permettre aux conseils d’établissement de consulter les parents de chaque école quant à la forme des bulletins, ce qui rajoute des étapes et des intervenants à un processus assez complexe. La volonté ministérielle de décentraliser à tout prix ne clarifiera pas la situation et ne permettra pas une plus grande uniformité dans les bulletins, mais contribuera plutôt à entretenir la confusion déjà grande à ce sujet.
» Si on veut vraiment améliorer les bulletins, ramenons plutôt la prise de décision au palier des commissions scolaires, sur proposition des enseignants. L’avis des parents quant à leurs attentes face au bulletin pourrait alors être transmis par la voix de leurs comités représentatifs officiels, comme les comités de parents « , a déclaré Mme Johanne Fortier, présidente de la FSE. La FSE réitère qu’un modèle de bulletin uniformisé pour l’ensemble des écoles d’une commission scolaire en faciliterait une compréhension commune chez tous les intervenants.
Par ailleurs, la FSE s’inquiète de la ligne ténue existant entre l’outil de communication qu’est le bulletin et le processus d’évaluation comme tel, qui demeure la prérogative des enseignants. » La ligne est mince, mais si elle devait se franchir, ça deviendrait de l’ingérence dans les compétences professionnelles des enseignantes et enseignants. On souhaite plutôt que le ministre donne des orientations claires et ne rejette pas ses responsabilités en matière d’évaluation des apprentissages. À nos yeux, ce qui est proposé par le ministre ne sert personne. Cela ne crée qu’une illusion de pouvoir aux parents et nourrira les incompréhensions, les disparités et les dérapages « , a conclu Mme Fortier.
La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) est une organisation formée de l’ensemble des syndicats d’enseignement des commissions scolaires francophones du Québec. Elle représente plus de 80 000 enseignantes et enseignants à l’éducation préscolaire, à l’enseignement primaire et secondaire de même qu’aux secteurs de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle. La FSE est affiliée à la CSQ.
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Source : Sylvie Lemieux, attachée de presse de la FSE-CSQ
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