Professionnalisation de la profession enseignante

15 septembre 2004

La FSE ne craint pas les vrais débats

Montréal, le mercredi 15 septembre 2004 – Ayant pris sommairement connaissance de l’avis du Conseil supérieur de l’éducation (CSE) intitulé Un nouveau souffle pour la profession enseignante, la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Mme Johanne Fortier, a qualifié de surprenante la recommandation faite au ministre de l’Éducation à l’effet de poursuivre le débat sur la gestion de la profession enseignante pendant un an.

 » Bien que les enseignantes et enseignants aient signifié à 95 % leur opposition à la création d’un ordre professionnel, la Fédération des syndicats de l’enseignement n’est pas fermée à prime abord à l’idée de débattre de tous les tenants et aboutissants de la profession enseignante. Cependant, nous sommes en profond désaccord avec le mandat que le Conseil supérieur de l’éducation recommande de confier à cette commission « , a déclaré Mme Fortier.

En effet, le Conseil supérieur de l’éducation recommande la création d’une commission indépendante dont le mandat consisterait essentiellement à définir la structure qui serait la plus en mesure d’assumer la responsabilité de la gestion de la profession enseignante, tout en excluant d’emblée le maintien des structures actuelles.  » Si on veut sortir du discours stérile véhiculé par le programme électoral libéral sur la création d’un ordre professionnel, il faut d’abord discuter du fond des choses, des éléments liés à la valorisation de la profession enseignante. Je ne vois pas pourquoi on exclut d’entrée de jeu le maintien des structures actuelles, qui font d’ailleurs dire à l’Office des professions que l’enseignement est une profession des plus encadrées. Nous ne croyons pas nécessaire d’ajouter à cela une structure qui viendrait complexifier inutilement les rapports entre tous les intervenants « , a ajouté
Mme Fortier.

Tout en soulignant que les enseignantes et enseignants n’ont pas attendu d’avis extérieur pour parfaire la gestion de leur profession, Mme Fortier a tenu à rappeler le caractère professionnel du syndicalisme enseignant, prenant à témoin la Déclaration de la profession enseignante de la FSE, qui fait état de l’engagement des enseignantes et enseignants envers les élèves, les parents, les collègues et la société. De plus, elle rappelle les propos positifs de l’Office des professions sur le caractère professionnel du syndicalisme enseignant.

 » On ne saurait parler de professionnalisation de la profession enseignante sans reconnaître d’abord et avant tout la très grande contribution des enseignantes et enseignants à la réussite des élèves, de même que leur dévouement à cette cause. De plus, il ne peut être question de valorisation si on ne respecte pas les choix de celles et ceux qui exercent cette profession. Tout changement à la profession nécessite l’aval des premiers intéressés « , a conclu Mme Johanne Fortier.

L’avis du Conseil supérieur de l’éducation sera étudié plus en profondeur par la Fédération.

 

Source : Sylvie Lemieux, attachée de presse de la FSE-CSQ
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