Prof de métier – La FSE-CSQ lance une campagne pour valoriser les enseignants de la formation professionnelle
3 décembre 2021
Fière de travailler à mettre en évidence le travail et l’expertise des quelque 10 000 enseignantes et enseignants de la formation professionnelle au Québec, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) lance aujourd’hui sa campagne Prof de métier à laquelle s’est associé avec plaisir le comédien Sylvain Marcel. Elle dévoile pour l’occasion la première capsule d’une série de quatre à saveur humoristique visant à mieux faire connaître l’expertise et les compétences de ces enseignants. La FSE-CSQ en profite pour diffuser des données obtenues en 2020 lors d’un sondage portant sur la formation professionnelle.
Depuis de nombreuses années, la valorisation de la profession enseignante est une préoccupation présente au cœur de toute l’action professionnelle et des orientations de la FSE‑CSQ. « Nous voulions aller plus loin et nous assurer que la réalité particulière des enseignants de la formation professionnelle soit mieux connue et surtout davantage reconnue. Je pense notamment à leur expérience pratique du métier, leur expertise en pédagogie et leur engagement dans la formation des futurs travailleurs de métiers variés, complexes et essentiels. Être prof de formation professionnelle, c’est avoir une double expertise, celle du métier et celle de l’enseignement. Ça doit être rappelé et mis en lumière », a fait savoir Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.
« Je suis fier du matériel que nous avons préparé pour faire rayonner les profs dans les centres de formation professionnelle du Québec. Je les remercie pour leur travail méconnu, mais combien important pour la formation des élèves du Québec. Être à la fois expert de son métier et de la pédagogie, c’est ça être Prof de métier! », a ajouté Sylvain Marcel, porte-parole de la campagne.
D’autres actions complémentaires jalonneront cette campagne de valorisation tout au long de l’année, pour mieux faire connaître et mettre en valeur ces enseignants sur plusieurs tribunes et dans plusieurs régions.
La FSE-CSQ tient à remercier son comité de formation professionnelle ainsi que les enseignantes et enseignants de ce secteur qui se sont mobilisés pour contribuer à élaborer cette campagne et lui faire voir le jour malgré la situation de pandémie. On peut trouver la première des capsules produites par l’agence Fils de pub sur la page Facebook de la FSE-CSQ.
Des données qui parlent
Dans un sondage Internet effectué par Aramis entre le 31 janvier et le 15 février 2020, les données recueillies pour le compte de la FSE-CSQ sont éloquentes quant à l’appui de la population pour des enjeux propres à la formation professionnelle. 519 répondants parmi la population du Québec ont participé au sondage dont la marge d’erreur s’apparente à +/- 4,3 % (19 cas sur 20).
· Ainsi, pour 88 % des répondants, il serait bénéfique d’améliorer le soutien aux élèves en difficulté en formation professionnelle en garantissant un financement suffisant à cet effet;
· Parmi les gens consultés, 89 % sont d’avis qu’il serait bénéfique de diminuer la précarité des enseignants en formation professionnelle afin d’en attirer davantage et de les garder à l’emploi. On se rappellera que près de 74 % d’entre eux sont précaires;
· Comme la formation professionnelle, pour rester à jour, doit refléter fidèlement l’évolution des métiers enseignés, 92 % des personnes ayant émis leur opinion estiment qu’il serait bénéfique de prévoir dans la tâche des enseignantes et enseignants du temps pour la formation, le perfectionnement et l’implantation des nouveaux programmes.
« Ces données sont parlantes quant à trois enjeux majeurs rencontrés au quotidien par les enseignants de la formation professionnelle: les services aux élèves en difficulté doivent être améliorés, la trop grande précarité d’emploi doit diminuer et davantage de temps doit être dégagé pour permettre aux enseignants de se former et de se préparer adéquatement. En pleine période de pénurie de travailleurs, la formation professionnelle a besoin de tous ses leviers pour former et pour qualifier le plus d’élèves possible vers le marché de l’emploi. Nous ne pouvons expliquer que le gouvernement ait passé ce secteur sous silence dans sa récente mise à jour économique », a conclu Mme Scalabrini.