Pour assurer l’implantation de la réforme scolaire au primaire

21 février 2001

Entente de principe avec les enseignantes et enseignants

Québec, le 21 février 2001 – « Le ministère de l’Éducation a compris qu’il fallait donner à la réforme scolaire les moyens de réussir. Outre l’argent neuf qu’il accepte d’y investir, il a aussi convenu avec nous qu’il fallait optimiser la façon de le dépenser, en accord avec les besoins des enseignantes et enseignants. Il a aussi convenu de réévaluer à l’usage l’adéquation entre la hauteur de cet investissement et les besoins.» C’est par ces mots que la présidente Johanne Fortier de la Fédération des syndicats de l’enseignement a qualifié l’entente de principe intervenue ce matin à la Table nationale de suivi sur l’implantation de la réforme scolaire.

La présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE – CSQ) a ajouté que la Table nationale de suivi, entourée des 69 tables locales, une par commission scolaire, demeurait le lieu par excellence pour surveiller l’application de la réforme, contrer les dérives possibles, corriger les problèmes éventuels, et empêcher qu’ils ne dégénèrent systématiquement en crises. Le Conseil fédéral de la FSE sera appelé au cours des prochains jours à se prononcer sur les résultats de ces discussions.

Le contenu de l’entente

Au plan de la formation le ministère de l’Éducation s’est d’abord engagé à garder sur la table, pour les trois prochaines années d’implantation de la réforme des programmes au primaire, les 10M$ qu’il avait annoncés pour la première année. Il s’agit là d’une garantie de 30 M$ additionnels.

Au chapitre du temps nécessaire pour s’approprier les nouvelles façons de faire et du soutien au personnel enseignant, le gouvernement accepte d’ajouter 14 M$ pour les quatre prochaines années, soit d’ici 2003-2004. Cet ajout correspond intégralement à la demande syndicale de 175$ par enseignante ou enseignant, pour chacune des années où il sera en train d’implanter la réforme, une demande évaluée à près de 10M$. Il ajoute 2M$ d’ici la fin de 2001-2202, et 1M$ pour chacune des deux années suivantes. À la fin de 2001-2202, la Table de suivi sera en outre appelée à réexaminer la pertinence de la hauteur des montants pour les années 2002-2003 et 2003-2004.

Les enseignantes et enseignants anglophones du même avis

L’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ), qui représente le personnel enseignant des commissions scolaires anglophones du Québec, associée aux discussions de ce matin, partage l’analyse et la satisfaction de ses collègues francophones de la FSE. Le président Pierre Weber l’a confirmé au cours du point de presse, en ajoutant se réjouir que les tables locales seront non seulement informées du détail des sommes disponibles pour chaque commission scolaire, mais auront aussi la possibilité de discuter la façon dont elles seront dépensées.

Rappel

Depuis un an les enseignantes et enseignants des commissions scolaires réclament du gouvernement qu’il consente les efforts nécessaires pour assurer le succès de l’implantation de la réforme du curriculum, en cours depuis le mois de septembre. En décembre la présidente de la FSE, Johanne Fortier, constatant le niveau d’essoufflement du personnel, avait exigé, sous peine de voir l’appui du personnel enseignant s’effriter, que les ressources additionnelles nécessaires soient rapidement dégagées. On avait identifié des lacunes dans la formation du personnel, un manque de temps pour s’approprier les nouvelles façons de faire. Une première rencontre de la Table nationale de suivi sur l’implantation de la réforme avait confié à un comité d’explorer différentes formules permettant aux enseignantes et enseignants de se concerter, d’obtenir du soutien et d’échanger sur leurs pratiques. Ce comité a déposé son rapport au début du mois de février et les représentants du MEQ ont demandé deux semaines pour donner réponse aux propositions syndicales, puis une semaine additionnelle, jusqu’au 21 février.

Pour information :

Jean Laporte
(418) 649-8888, poste 3107