Occupation des locaux de la Commission de l’équité salariale

3 mai 2002

Les occupants ont obtenu une rencontre avec Joseph Facal

Montréal, le 3 mai 2002 – L’équipe d’enseignantes et d’enseignants qui a occupé hier les locaux montréalais de la Commission de l’équité salariale a obtenu une rencontre ce midi avec le président du Conseil du trésor, Joseph Facal. Cette action directe des enseignantes et enseignants s’est terminée vers les 18 heures quand ils ont obtempéré à un avis d’éviction servi par les policiers.

La rencontre avec le président du Conseil du trésor aura lieu à 12 h 30 au 7e étage du 500 boulevard René-Lévesque Ouest, dans les locaux mêmes qui étaient la première cible de l’occupation, mais qui étaient déserts hier.

La vingtaine d’enseignantes et d’enseignants pourra donc exposer au ministre que leur tâche enseignante est déjà plus que complète, avec plus de 40 heures par semaine en moyenne et qu’il faut rapidement reconnaître la pleine durée de leur travail, sans chercher à obtenir des contreparties qui l’alourdiraient encore et qui n’ont rien à voir avec un processus d’équité salariale.

Contrairement à ce que nous disions hier, la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement sera à la vigile de Montréal, sur l’heure du midi, et pourra commenter les derniers développements.

LES VIGILES CONTINUENT

Pendant ce temps les vigiles amorcées hier soir se poursuivent, devant le « bunker », sur Grande-Allée, à Québec, et devant le 500 boulevard René-Lévesque Ouest, à Montréal. Une quarantaine d’enseignantes et d’enseignants y défilent en permanence, avec des ajouts d’effectifs importants sur l’heure du midi aujourd’hui, jusqu’à demain, alors que débuteront les rassemblements importants à 13 h 30, au Parc Jeanne-Mance à Montréal, où Johanne Fortier, la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (CSQ) prendra la parole, et au Parc de la Francophonie, à Québec, où Monique Richard, la présidente de la Centrale des syndicats du Québec s’adressera aux participantes et participants.

INVITATION À LA PRESSE

Les journalistes sont invités à visiter en tout temps le site des vigiles. À Montréal un chapiteau d’accueil est dressé à l’angle du boulevard René-Lévesque et Phillips. L’ensemble des présidences des syndicats qui participent à ces vigiles sera sur les lieux à 11 heures aujourd’hui à Montréal, et à midi à Québec, et pourra répondre aux questions de la presse sur la signification de l’événement.

LE CONTEXTE

Rappelons que les enseignantes et enseignants de la Fédération des syndicats de l’enseignement, de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégeps et de l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec refusent toujours d’être représentés à la table intersyndicale qui discute avec le gouvernement d’un nouveau plan d’évaluation des emplois, tant qu’ils n’auront pas l’assurance que les heures réelles que les profs font en moyenne et qui ne sont pas toutes prévues aux conventions seront reconnues.

Dans le dossier enseignant le gouvernement du Québec, au cours des dernières rencontres, a néanmoins accepté de discuter sur la base de l’enquête conjointe de 1996, qui établissait notamment la durée du travail enseignant. Il s’est aussi engagé à démontrer que sa proposition n’aurait pas pour effet d’alourdir la tâche. Les organisations syndicales veulent aussi que soit maintenue l’autonomie professionnelle du personnel enseignant. Le gouvernement du Québec devrait déposer d’ici peu une proposition aux enseignantes et enseignants. Mme Fortier dit espérer « que les paramètres que nous avons indiqués au gouvernement devraient s’y retrouver. Il semble y avoir une fenêtre pour tenter de clore correctement ce dossier ce printemps. Il sera irresponsable de la laisser se refermer ce qui reporterait encore un dossier qui a déjà beaucoup trop tardé ».

Pour information :

Jean Laporte, attaché de presse de la FSE
(418) 563-7193