Négociations particulièrement lentes en éducation

25 octobre 2004

Les enseignantes et enseignants s’impatientent

Québec, le 25 octobre 2004 – Les enseignantes et enseignants représentés par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) trouvent déplorable que la partie patronale ne se soit pas encore mise en mode négociation en éducation, malgré des discussions entreprises il y a 20 mois et une convention collective échue depuis 16 mois.

« Nous avons présenté à la partie patronale toutes nos revendications en lien avec les élèves en difficulté pour lesquelles il est urgent que des changements aient lieu. Les élèves, les enseignantes et enseignants ont droit à autre chose qu’à des vœux pieux dans le contexte actuel. Or, on se fait répondre que la partie patronale n’est pas rendue à discuter de solutions », s’est indignée Mme Johanne Fortier, présidente de la FSE-CSQ.

Bien que les négociations dans le secteur de la santé soient retardées en raison des votes d’accréditation qui découlent de la loi 30, Mme Fortier estime que rien n’empêche le secteur de l’éducation de négocier, sinon une absence complète de volonté patronale. « Le gouvernement n’a toujours pas donné de mandat à ses représentants pour négocier. Quand on dit faire de l’éducation une priorité, on agit en conséquence, surtout que les services aux élèves sont au cœur de nos revendications. Je demande au gouvernement d’être cohérent et de passer de la parole aux actes, parce que les enseignantes et enseignants s’impatientent », a déclaré Mme Johanne Fortier.

Les enseignantes et enseignants de la FSE visent, entre autres, à obtenir une définition claire des élèves à risque et à ce que l’on reconnaisse les difficultés réelles vécues par les élèves afin de leur offrir les services adéquats. De plus, ils attendent la garantie d’un nombre suffisant d’enseignantes et d’enseignants en orthopédagogie pour offrir l’accompagnement nécessaire aux jeunes, de même qu’une meilleure prise en compte du nombre d’élèves en difficulté pour la formation des groupes, ce qui aurait une incidence positive sur l’ensemble des élèves de la classe. En outre, pour les enseignantes et enseignants, le financement accordé doit correspondre aux besoins réels des élèves et doit être assuré par le biais d’une enveloppe réservée à cette fin.

La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) est une organisation formée de l’ensemble des syndicats d’enseignement des commissions scolaires francophones du Québec. Elle représente environ 80 000 enseignantes et enseignants à l’éducation préscolaire, à l’enseignement primaire et secondaire de même qu’aux secteurs de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle. La FSE est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Source : Sylvie Lemieux
Attachée de presse de la FSE-CSQ
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