Négociation sectorielle
25 septembre 2005
Pas de rupture, mais un ultimatum de 48 heures pour reprendre les pourparlers et les conclure dans un délai d’une semaine
Laval, le 25 septembre 2005. — Le Conseil fédéral de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) somme le gouvernement de reprendre les pourparlers d’ici mercredi et s’attend à des résultats concrets d’ici le 5 octobre, Journée mondiale des enseignantes et enseignants. Ces résultats devraient se traduire par une proposition globale de règlement sur l’ensemble du dossier sectoriel (qui exclut notamment les salaires).
Appelé à faire le point sur les échanges intensifs de négociation qui ont eu lieu entre le 6 et le 20 septembre, le Conseil fédéral a constaté la difficulté de conclure une entente avec le gouvernement, qui s’est refusé jusqu’ici à discuter des modalités d’application de la somme de 100 M$ pour l’amélioration des services aux élèves en difficulté. La partie patronale fait aussi preuve d’intransigeance en maintenant de nombreuses et abusives demandes de récupération. Pour le Conseil fédéral, les résultats partiels obtenus sont très décevants et le gouvernement devrait le comprendre rapidement.
Pas encore de discussion sur les 100 M$
Le Conseil fédéral s’est donc particulièrement indigné de l’attitude de la partie patronale qui a refusé systématiquement de discuter des modalités d’application de la somme de 100 M$ qu’il s’est engagé en juin dernier à investir dans l’amélioration des services aux élèves en difficulté. Les porte-parole patronaux ont plutôt insisté pour terminer au préalable les travaux sur l’ensemble des autres points en litige, réitérant des volontés de récupération abusives. La question des services aux élèves en difficulté constitue la pierre d’assise de la demande syndicale, une préoccupation urgente que la partie patronale ne semble pas partager.
Un autre obstacle majeur à la conclusion d’une entente de principe réside dans le refus gouvernemental de s’engager à maintenir pour la durée d’une nouvelle convention la réduction de la taille des groupes consentie en 1999 pour le préscolaire et les classes de 1re à 2e années. On est donc loin de la baisse des ratios maître-élèves réclamée depuis le début de la négociation.
De même, sans doute plus par idéologie que pour des impératifs de gestion, le gouvernement s’entête à ne pas reconnaître les postes réguliers en éducation des adultes qui existaient au 30 juin 2003. Le taux de précarité, à près de 50 % dans ce secteur, devrait pourtant lui laisser toutes les marges de manœuvre voulues pour gérer une éventuelle décroissance des effectifs scolaires et enseignants. Ce ne sont que des exemples de la rigidité des positions patronales.
Prochaines étapes
Le Conseil fédéral sera convoqué à compter du 12 octobre pour constater les résultats de cette ultime phase de négociation et dégager des perspectives. À défaut d’une volonté gouvernementale de reprendre les travaux rapidement, le Conseil fédéral serait convoqué plus tôt, soit à compter du vendredi 30 septembre. D’ici là le plan d’action se poursuit dans tous les établissements du Québec. La FSE et l’APEQ espèrent pouvoir présenter à leurs membres la proposition la plus complète possible et la plus satisfaisante dans les meilleurs délais.
La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) est une organisation formée de l’ensemble des syndicats d’enseignement des commissions scolaires francophones du Québec. Elle représente plus de 80 000 enseignantes et enseignants à l’éducation préscolaire, à l’enseignement primaire et secondaire de même qu’aux secteurs de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle. La FSE est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Elle négocie en cartel avec l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ), qui représente le personnel enseignant des commissions scolaires anglophones.
Pour information :
Jean Laporte, FSE
418.563.7193
Alan Lombard, APEQ
514.894.9585