Négociation des enseignantes et enseignants
11 novembre 2005
Relance des négociations lundi
Québec, le 11 novembre 2005. — Les enseignantes et enseignants de commissions scolaires, représentés par la Fédération des syndicats de l’enseignement (CSQ), reprendront les discussions lundi, après s’être retirés de la table le 13 octobre.
Depuis ce moment, les membres ont été appelés à rejeter la proposition patronale, ce qu’ils ont fait dans une proportion de 95 %, et à se prononcer sur un cadre de relance de la négociation. Ils ont aussi répondu favorablement, dans une proportion de 67 %, à l’appel de la Centrale des syndicats du Québec, pour un mandat de débrayage de trois jours, qui sera exercé en rotation, par régions, à compter du 22 novembre.
Les services aux élèves en difficulté
La pierre d’assise de la proposition de relance de la FSE demeure la question des services aux élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA). Au retour de la consultation, devant les appréhensions manifestées face à une approche nouvelle dans la prestation de ces services, qui n’obligeait plus l’identification de tous les élèves avec des besoins particuliers, le Comité exécutif de la Fédération et l’équipe de négociation ont travaillé à une nouvelle proposition de relance sur cette question.
La nouvelle proposition, entérinée aujourd’hui par le Conseil fédéral, concilie l’ajout réel de ressources pour ces services avec un processus allégé pour assurer une intervention rapide, tout en préservant la possibilité d’identification de l’élève afin de lui garantir les services adaptés à sa condition, à la hauteur de ses difficultés.
Autres éléments
Parmi les autres éléments importants de la proposition de relance, il faut signaler que la FSE réitère sa demande pour la diminution de la taille des groupes, en ciblant la troisième année du primaire, en continuité avec les diminutions consenties depuis 1999 jusqu’en deuxième année. Nous souhaitons aussi une telle diminution pour la première année du secondaire, une année charnière, caractérisée par un changement de milieu et l’apprentissage d’une plus grande autonomie.
Une attention très particulière a été apportée aux besoins des enseignantes et enseignants en formation professionnelle et à l’éducation des adultes, en améliorant l’accès aux contrats à temps plein et à temps partiel.
Pour Johanne Fortier, présidente de la FSE, « il est encore possible que ces travaux puissent se conclure avant la fin de 2005, mais à la condition que le gouvernement se mette réellement en mouvement avec les enseignantes et enseignants, comme il a semblé le faire depuis quelques jours à d’autres tables ».
Entre-temps le plan d’action de la FSE, rebaptisé « La Grande tourmente » se poursuit, en appui aux revendications des enseignantes et enseignants.
Du côté des enseignantes et enseignants des commissions scolaires anglophones, les votes pour le mandat de trois journées de grève auront lieu au cours de la semaine prochaine.
La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) est une organisation formée de l’ensemble des syndicats d’enseignement des commissions scolaires francophones du Québec. Elle représente plus de 80 000 enseignantes et enseignants à l’éducation préscolaire, à l’enseignement primaire et secondaire de même qu’aux secteurs de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle. La FSE est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Elle négocie en cartel avec l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec, qui représente le personnel enseignant des commissions scolaires anglophones.
Pour information : Jean Laporte, attaché de presse
418-563-7193