Négociation 2020 en éducation – «Le bâillon sera-t-il la nouvelle façon de faire en éducation?» -Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ
13 février 2020
Faisant écho à la caricature publiée ce matin dans plusieurs quotidiens par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), des enseignantes et enseignants ont installé des banderoles géantes à plusieurs endroits au Québec pour signifier au gouvernement qu’il avait été démasqué. En effet, que ce soit avec le méprisant dépôt des demandes patronales ou avec l’inacceptable bâillon sur le projet de loi no 40, les enseignantes et enseignants du Québec ont découvert le vrai visage de ce gouvernement.
« On a tous entendu les beaux discours de la CAQ pour valoriser la profession enseignante. Le ministre Roberge affirmait vouloir réduire notre tâche trop lourde et trop complexe. Or, force est de constater que le gouvernement a parlé des deux côtés de la bouche, puisque les demandes patronales feraient exactement le contraire de ce qui avait été annoncé. Comme le gouvernement a choisi de ne pas tenir compte de l’opinion des enseignants en imposant un bâillon sur le projet de loi 40, nous nous demandons si nous serons également bâillonnés durant les négociations », a déclaré Josée Scalabrini, présidente de la FSE‑CSQ.
Aujourd’hui, les directions des établissements scolaires, qui sont par ailleurs favorables au projet de loi no 40, recevront une lettre de la part des enseignantes et enseignants afin qu’elles justifient leur accord avec les demandes insultantes qui ont été formulées à l’endroit du personnel enseignant dans le cadre du renouvellement des conventions collectives.
« On nous dit que le dépôt patronal, reçu comme une gifle par les enseignants, représente la volonté réelle des directions d’établissement. Qu’elles nous le disent ouvertement alors. Les masques, on n’en veut plus. Les enseignants du Québec ont été bafoués et ont subi leur lot de déceptions causées par des mirages et de fausses promesses. Ils méritent de meilleures conditions d’exercice, ils méritent le respect et ils méritent qu’on leur donne l’heure juste », a conclu Mme Scalabrini.