Négociation 2020 du réseau scolaire de la CSQ et de l’APEQ – Des conditions de travail pour contrer la pénurie de main-d’œuvre, parce qu’en éducation, il faut que ça change maintenant!

18 octobre 2019

Les représentantes du réseau scolaire de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) que sont la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) et la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE‑CSQ), ainsi que l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT) déposent simultanément leurs demandes sectorielles auprès des comités patronaux de négociation dans le cadre du renouvellement des conventions collectives qui arrivent à échéance le 31 mars prochain.
De façon unanime, les organisations syndicales du réseau scolaire demandent que le Conseil du trésor prenne des mesures concrètes pour attirer et retenir du personnel dans le réseau scolaire et que cela passe entre autres par une amélioration des conditions de travail de leurs membres.
Dans un mouvement de solidarité, les quatre organisations du réseau scolaire s’unissent sous un même thème, « En éducation, il faut que ça change maintenant! », pour rappeler au gouvernement l’urgence d’investir en éducation. C’est d’une même voix qu’elles rappellent également qu’on ne peut valoriser l’éducation si l’on ne valorise pas celles et ceux qui s’y consacrent au quotidien.
Demandes des enseignantes et enseignants de la FSE-CSQ et de l’APEQ
Parce qu’ils portent l’école à bout de bras depuis trop longtemps, les enseignantes et enseignants du Québec veulent voir une amélioration tangible et significative de leurs conditions d’exercice au quotidien. Ainsi, ils veulent :
·      Une composition de la classe plus équilibrée, offrant des conditions propices à un enseignement et à des apprentissages de qualité;
·      Des services aux élèves pour répondre à tous les besoins exprimés et évalués;
·      Une tâche réaménagée afin qu’elle devienne supportable;
·      Une reconnaissance de leur profession à sa juste et pleine valeur, particulièrement sur le plan de la rémunération;
·      Une réduction du niveau de précarité et de meilleures conditions d’insertion professionnelle afin que la relève ne quitte pas massivement la profession et que les plus expérimentés y restent.
Demandes de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ)
La pénurie de main-d’œuvre, la valorisation et la stimulation de l’emploi, la mobilité du personnel, les perspectives d’avenir et les promotions ainsi que la révision de certaines conditions de travail préoccupent la FPSS-CSQ. Elle propose des solutions pour résoudre ces problématiques. Il faut reconnaître le personnel de soutien scolaire pour son apport à la vie scolaire et sa contribution aux services aux élèves. L’éducation, c’est aussi NOUS!
Demandes de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation (FPPE-CSQ)
Du côté des professionnelles et professionnels, la FPPE-CSQ estime que l’instauration d’un seuil minimal de services professionnels, une plus grande reconnaissance de l’expertise, de meilleures conditions d’exercice et d’organisation du travail et une rémunération permettant d’attirer et de retenir toutes les ressources nécessaires pour offrir des services publics de qualité sont des incontournables en cette période où les difficultés d’attraction et de rétention sont criantes.
Citations
« Il est grand temps que le gouvernement écoute, entende et comprenne les enseignants. Ils en ont assez d’être les moins bien payés au Canada. Ils en ont assez des conditions d’exercice difficiles et de la tâche de plus en plus lourde qu’ils doivent assumer, et qui les éloignent de la profession qu’ils ont choisie et qu’ils aiment. Les profs portent bien haut le flambeau de l’école publique, mais ils n’en peuvent plus et la balle est dans le camp du gouvernement pour le garder allumé », a déclaré Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.
« La période où nous portions seuls la valorisation de la profession enseignante et sa reconnaissance doit arriver à sa fin. Le gouvernement doit se mettre de la partie. Il doit passer de la parole aux actes pour faire de l’éducation une véritable priorité. La demande syndicale que nous déposons aujourd’hui lui offre cette possibilité. Les enseignants ont des solutions qui amélioreront concrètement leurs conditions d’exercice, mais aussi les conditions d’apprentissage des élèves », a ajouté Heidi Yetman, présidente de l’APEQ.
« Les membres du personnel de soutien sont des figures importantes dans le quotidien des élèves. Ces gens possèdent des compétences uniques pour assumer les services liés à l’éducation. Il est primordial que l’on s’assure de conserver ces ressources précieuses. L’attraction et la rétention d’un personnel de soutien compétent passent nécessairement par de meilleures conditions de travail », affirme Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ.
« Alors que tous les intervenants du milieu scolaire, les parents et les experts s’entendent sur le fait qu’il manque de personnel professionnel en éducation, le gouvernement doit trouver le courage politique et financier d’ajouter des ressources et de leur offrir des conditions qui les attireront et les garderont auprès des élèves du secteur public », a conclu Jacques Landry, président de la FPPE-CSQ.
Les organisations syndicales ont rendu publiques les grandes lignes de leurs principales demandes sur leur page Web respective.
Profil de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et de ses fédérations du réseau scolaire
La CSQ est présente dans toutes les régions du Québec. Elle représente plus de 200 000 membres, dont près de 100 000 font partie du personnel de l’éducation. De ce nombre, plus de 65 000 membres sont représentés par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), 30 000 membres sont représentés par la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) et 7 200 membres sont représentés par la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE‑CSQ). La FSE-CSQ négocie en cartel avec l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT), qui représente les 8 000 enseignantes et enseignants des commissions scolaires anglophones du Québec.