Négociation 2010 – Dépôt patronal

9 décembre 2009

Québec, le 9 décembre 2009. – Pour la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), les propositions patronales déposées ce matin en vue du renouvellement des ententes de travail constituent une grande déception et confirment, une fois de plus, le manque d’écoute face aux difficultés vécues dans les écoles et les centres. Bien que tous partagent l’objectif ultime d’améliorer la réussite des élèves, la FSE déplore l’absence des moyens concrets mis de l’avant pour y arriver et l’écart important entre les parties en ce début de négociation.  

« Il est vraiment désolant de constater qu’au lieu de privilégier les moyens reconnus et éprouvés que les enseignants mettent de l’avant pour améliorer la réussite, le Comité patronal de négociation utilise les termes réchauffés que sont l’adaptation et la souplesse pour pallier l’absence de moyens qu’ils ont à nous proposer. En l’absence de moyens, la partie patronale fait reposer la réussite des élèves uniquement sur les enseignantes et enseignants. Par contre, elle ne se reconnaît pas l’obligation de lui accorder les ressources nécessaires. Ils ont les mains vides et se trompent de cible. », a déclaré Mme Manon Bernard, présidente de la FSE.

Rappelons qu’après deux consultations et plusieurs enquêtes de fond auprès des enseignantes et enseignants qu’elle représente, la FSE a identifié trois cibles pour améliorer autant la réussite que le quotidien des enseignantes et enseignants. Celles-ci concernent les difficultés liées à l’intégration des élèves en difficulté dans les classes ordinaires, les règles de formation des groupes d’élèves, parmi lesquelles la réduction du nombre d’élèves par classe, et la réduction de la précarité qui affecte près de 45 % des enseignantes et enseignants. 

« Nous avons proposé des solutions aux problèmes vécus au quotidien dans les salles de classe et la partie patronale nous parle de ses problèmes d’organisation scolaire. Nous n’avons eu aucune réponse aux demandes concrètes que nous avons formulées », a ajouté Mme Bernard.

Des demandes patronales déconnectées de la réalité des salles de classe

La partie patronale souhaite assurer le meilleur enseignement possible pour la réussite des élèves. Pour la FSE, c’est ce que font les enseignantes et enseignants au quotidien.

Pour ce qui est de la plus grande stabilité du personnel enseignant voulue par la partie patronale, Mme Bernard rappelle que « la lourdeur de la tâche et l’importante précarité font décrocher beaucoup trop de personnel enseignant, surtout les plus jeunes qui entrent dans la profession. Meilleures seront les conditions de travail, plus grande sera la rétention du personnel. La stabilité est surtout le résultat d’un personnel satisfait de son travail. »

Sous prétexte de réussite éducative, demander plus de souplesse dans l’organisation du travail revient à demander aux enseignantes et enseignants de faire plus avec moins. « Cela constitue un désaveu du travail quotidien des enseignants et traduit une profonde méconnaissance de la réalité des écoles et des centres dans l’accomplissement de leur mission. Il est indispensable que la partie patronale écoute sérieusement les enseignantes et enseignants », de conclure Mme Bernard.

On peut trouver les demandes de la FSE au www.fse.qc.net.

La FSE analysera le dépôt patronal de façon plus détaillée au cours des prochains jours.

La FSE-CSQ représente plus de 60 000 enseignantes et enseignants des commissions scolaires du Québec à tous les secteurs d’enseignement, tant au préscolaire, au primaire et au secondaire qu’à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes. Elle négocie en cartel avec l’APEQ.

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Sylvie Lemieux

Attachée de presse FSE
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