Mes souhaits pour l’année scolaire
25 août 2020
La rentrée; nous y sommes déjà. Si certains d’entre vous sont revenus en classe ce printemps, pour plusieurs, c’est un retour après cinq longs mois à côtoyer vos élèves à distance. Je le dis souvent, un enseignant, c’est un membre de la communauté. Et comme tout le monde, vous avez des inquiétudes et beaucoup de questions. Légitimement, vous ne demandez qu’à être rassurés et à comprendre ce qui motive les directives de la santé publique. Pour ce faire, le gouvernement doit les expliquer et les réexpliquer, si nécessaire, avec rigueur et précision.
D’autant plus que vos réalités, votre quotidien et vos préoccupations varient, que vous enseigniez au préscolaire, au primaire (titulaire ou spécialiste), au secondaire, à l’éducation des adultes ou à la formation professionnelle. Sachez une chose, vous pouvez compter sur vos représentantes et représentants, tant à votre syndicat local qu’à la FSE-CSQ, qui travaillent sans relâche depuis le début de la pandémie pour obtenir des réponses à vos questions, pour veiller à votre sécurité et pour s’assurer que l’employeur applique et respecte les directives de la santé publique. Nous vous défendrons et vous représenterons avec autant de vigueur cette année.
Toutefois, il n’y a pas que la santé et la sécurité du personnel qui sont préoccupantes dans cette rentrée. La disponibilité des services aux élèves l’est tout autant. Et pour cause! Nombre d’entre eux sont à la maison depuis mars. Leur longue absence des bancs d’école aura accentué leurs difficultés et leurs besoins. Rattraper les retards sera un défi immense! Pour y arriver, ils nécessiteront du soutien et des conditions d’apprentissage adéquates. Les enseignantes et enseignants connaissent leurs élèves et leurs besoins. Ils savent quelles solutions sont appropriées pour leur répondre. Il est urgent que le gouvernement écoute les profs et fasse de l’éducation une véritable priorité, car écouter les profs, c’est répondre aux besoins des élèves.
En effet, les enseignantes et enseignants lancent un puissant cri du cœur depuis des années dans l’espoir de voir leurs conditions de travail et d’enseignement s’améliorer.
Si nous saluons la volonté gouvernementale de faciliter l’accès aux services en réduisant la paperasse, nous décrions l’insuffisance des 20 M$ annoncés la semaine dernière. En plus d’être non récurrents, ces quelques 6500$par école ne peuvent assurer que les élèves obtiendront les services nécessaires.
En juin 2020, la FSE-CSQ invitait le gouvernement à dresser un bilan de l’expérience que nous avons connue ce printemps pour en tirer des leçons. Par ailleurs, si ce retour en classe n’a pas été parfait, force est de constater qu’il a été positif pour les élèves. Deux éléments ont été déterminants dans son bon déroulement : la taille des groupes et la collaboration dans les milieux.
En effet, la petite taille des groupes a permis aux enseignantes et enseignants d’accorder toute l’attention nécessaire à chacune et chacun de leurs élèves.
De plus, la rentrée printanière s’est mieux déroulée dans les milieux qui ont choisi d’impliquer le personnel dans son organisation. Ces éléments gagnants confirment le bien-fondé des demandes des profs.
Si nous réclamons depuis longtemps que les ratios soient revus à la baisse et d’être impliqués dans les décisions, il est impératif que le gouvernement y porte attention pour le bien-être des élèves et la sécurité du personnel. De surcroît, les dirigeants scolaires doivent accepter de travailler avec le personnel de l’éducation. C’est tous ensemble que nous ferons en sorte que cette année qui s’annonce plus que difficile se déroulera sans écueils.
En terminant, vous pouvez compter sur la FSE-CSQ pour poursuivre sa lutte afin d’améliorer vos conditions de travail, pour vous défendre et pour mettre en valeur vos positions sur divers sujets. Vous pouvez être assurés que vous serez consultés pour la prise des grandes décisions. Bonne rentrée!
Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ