Lignes directrices sur l’intégration des élèves en difficulté

30 juin 2011

Québec, le 30 juin 2011. – La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT) accueillent avec intérêt les lignes directrices pour baliser l’intégration des élèves en difficulté dans les classes régulières, annoncées aujourd’hui par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) et attendues depuis le plan d’action ministériel de juin 2008.

« C’est assurément un bon signal que le réseau scolaire reçoive le même message au sujet des facteurs permettant une intégration réussie, même si d’autres éléments sont passés sous silence. Nous serons très vigilants lors de la mise en œuvre de ces lignes directrices, afin de nous assurer qu’elles soient prises en compte dans les différents milieux. Il serait déplorable que de telles balises demeurent seulement de l’ordre des intentions », ont déclaré Manon Bernard, présidente de la FSE et Serge Laurendeau, président de l’APEQ.

Les lignes directrices annoncées cet après-midi réitèrent notamment au réseau la nécessité de procéder à l’évaluation des besoins et capacités de l’élève, une disposition inscrite dans la loi, mais peu ou pas appliquée dans les faits. De plus, les lignes directrices fournissent un cadre de définition des notions de contrainte excessive et de porter atteinte de façon importante aux droits des autres élèves.

Des limites encore absentes

Si elles approuvent plusieurs éléments contenus aux lignes directrices du MELS, la FSE et l’APEQ déplorent cependant que certains aspects n’y soient pas inclus. Par exemple, s’il importe de planifier la composition de la classe de sorte que celle-ci soit équilibrée, encore faut-il qu’elle soit définie, que le réseau s’en donne une compréhension commune et qu’on puisse y fixer certaines limites claires.

Rappelons que lors de leur récente entente au sujet des élèves en difficulté, la FSE et l’APEQ ont obtenu qu’un mandat soit donné au Comité national de concertation pour trouver une solution pour les cas où la composition de la classe est jugée problématique ou abusive, comme on en rencontre malheureusement trop souvent. Ce mandat revêt ainsi toute sa pertinence.

« Depuis 2007, la FSE et l’APEQ réclament des balises et des limites à l’intégration des élèves en difficulté dans les classes régulières. Ainsi, nous cherchons des moyens concrets pour favoriser la réussite des élèves et améliorer les conditions d’exercice des enseignantes et enseignants. Comme toujours, nous assurerons un suivi rigoureux de cette question pour s’assurer que les résultats soient au rendez-vous », ont conclu Mme Bernard et M. Laurendeau.

 

Profil

La FSE et l’APEQ représentent près de 70 000 enseignantes et enseignants à tous les secteurs d’enseignement, tant au préscolaire, au primaire et au secondaire qu’à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes. Elles négocient en cartel au nom de la vaste majorité du personnel enseignant des commissions scolaires francophones et de l’ensemble du personnel enseignant des commissions scolaires anglophones du Québec.

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Source

Sylvie Lemieux
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