L’équité salariale des enseignantes
15 octobre 2001
La pression monte chez les enseignantes et enseignants
Montréal, le 15 octobre 2001 – À cinq semaines de l’échéance que le gouvernement a fixée aux employeurs du Québec pour réaliser l’équité salariale, la pression monte chez les enseignantes et enseignants des commissions scolaires québécoises, tant francophones qu’anglophones. Il est de plus en plus clair que depuis l’entente provisoire de décembre 1999, qui devait permettre la poursuite des travaux en équité salariale pour en arriver à une reconnaissance complète de la valeur et de la durée du travail enseignant, la partie patronale n’a pas fait l’exercice avec toute la diligence et la rigueur que commandait ce dossier.
Les réponses données la semaine dernière au comité paritaire technique par les représentants du gouvernement constituent à toutes fins pratiques des fins de non-recevoir, tant sur la reconnaissance de la durée du travail enseignant que sur la valeur de l’emploi. Dans les faits, l’employeur veut se borner à ne reconnaître que 90 % du temps réellement effectué par le personnel enseignant, et à lui attribuer un rangement qui ne correspond pas à la valeur de l’emploi.
La présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (CSQ), Johanne Fortier, et le président de l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec, Pierre Weber s’adresseront à la presse demain,
le mardi 16 octobre à 11 heures, à Montréal,
en la salle Senneville de l’hôtel Lord Berri,
au 1199 de la rue Berri.
Ils seront accompagnés de quelques enseignantes qui pourront témoigner de leur vécu quotidien en termes de charge réelle de travail.
Ils feront état des résultats de l’ « Opération facturation », qui aura permis à leurs membres, de façon rigoureuse, dans la semaine du 24 septembre, de prendre connaissance des heures qu’ils feraient inutilement, s’il faut s’en fier aux prétentions gouvernementales. Les porte-parole annonceront aussi officiellement la grande manifestation qui se déroulera à Québec samedi prochain, à laquelle les membres de la FEC(CSQ) sont aussi conviés.
Mais au-delà de ces premiers coups de semonce, ils dévoileront les prochaines étapes du plan d’action qui devrait être soumis à leurs membres, dans les semaines du 22 et du 29 octobre, pour tenter de faire pression sur le gouvernement dans les décisions qu’il s’apprête à prendre dans le dossier des enseignantes et enseignants. « Nos milieux sont déjà en réflexion sur la suite à donner, et rien n’est exclus », selon Johanne Fortier et Pierre Weber.
Le ministère de l’Éducation et tout le gouvernement doivent prendre la mesure des risques dramatiques qu’ils font courir au système d’éducation s’ils devaient formaliser leur intention de ne reconnaître le travail enseignant qu’à une fraction de sa valeur.
Pour information : Jean Laporte, FSE 418-563-7193 (cell.) 418-649-8888 (bureau)
Ronald Hughes, APEQ 514-234-8571 (cell.) 514-694-9777 (bureau)