Le projet d’évaluation des apprentissages

16 novembre 2000

La Fédération des syndicats de l’enseignement consultera d’ici mars

Québec, le 16 novembre 2000 – La Fédération des syndicats de l’enseignement (CSQ) a demandé et obtenu un délai, jusqu’au mois de mars, pour procéder à la consultation de ses membres sur le « Projet de politique d’évaluation des apprentissages » du ministère de l’Éducation dont elle vient de prendre connaissance.

Ce sera la première fois que les enseignantes et enseignants consultés pourront faire valoir comment ils voient l’application pratique d’un des éléments de la réforme mise en œuvre depuis le début de l’année scolaire. La FSE n’entend donc pas se prononcer d’ici là sur le document mis en consultation, parce qu’elle croit primordial de recevoir dans un premier temps l’appréciation des praticiennes et praticiens de l’éducation.

Si les principes qui doivent animer cette réforme ont reçu, et continuent de recevoir, dans l’ensemble, l’aval des enseignantes et enseignants, (qu’on pense à l’aide aux élèves en difficulté, au soutien à l’école montréalaise, à l’intensification de la réforme de la formation professionnelle, etc. ) ils veulent garder leur distance critique par rapport aux modalités d’implantation, au rythme et à la séquence des changements. Les conditions dans lesquelles ces changements se vivent dans l’école, notamment le temps dont disposent les enseignantes et enseignants pour apprivoiser et mettre en application cette réforme et la qualité des instruments de soutien proposés sont déterminantes de l’éventuel succès de la réforme.

Nous continuons de croire qu’il aurait été souhaitable que soit réglée la question de l’évaluation des apprentissages avant de commencer à implanter les nouveaux programmes. La meilleure voie n’était sûrement pas de lancer les nouveaux programmes en septembre 2000, et d’annoncer, trois mois plus tard, un projet de politique pour évaluer le cheminement des élèves.

Le vice-président Marcel Leroux, de la Fédération, responsable des dossiers pédagogiques, tient à rappeler que les enseignantes et enseignants n’ont pas été jusqu’ici un frein à l’implantation de la réforme, mais que cela ne les empêchera pas d’être les chiens de garde de son implantation, de la pertinence et de l’adéquation des moyens suggérés pour atteindre ses objectifs premiers.

Pour information :

Jean Laporte, Attaché de presse FSE (CSQ)
(418) 649-8888, poste 3107