La négociation avec les commissions scolaires Crie et Kativik

16 mars 2001

Les enseignantes et enseignants du Sud en appui à leurs collègues du Nord

Montréal, 16 mars 2001 – C’est avec enthousiasme que les membres du Conseil fédéral de la Fédération des syndicats de l’enseignement (CSQ) ont accepté l’invitation de leurs collègues de l’Association de l’enseignement du Nouveau-Québec de participer à midi aujourd’hui à une manifestation devant les bureaux montréalais du premier ministre du Québec, à l’édifice d’Hydro-Québec. (Voir le communiqué émis par la CSQ). Bien que le dossier de la négociation soit réglé, au Sud, depuis décembre 1999, le règlement tarde dans le Nord, pour le personnel enseignant des commissions scolaires crie et Kativik.

Les enseignantes et enseignants à l’emploi de ces deux commissions scolaires n’ont pas encore vu leur salaire ajusté en fonction des paramètres généraux convenus en décembre 1999 et versés avant l’été 2000 aux employés du « Sud », même si leur convention est échue depuis juin 1998. Ils n’ont pas non plus le moindre sou du règlement provisoire à valoir au compte du règlement du dossier de l’équité salariale.

Les demandes syndicales sont pourtant raisonnables et visent, comme au Sud, une amélioration de la qualité de l’enseignement notamment pour les élèves en difficulté, dont on sait qu’ils sont aussi très nombreux au Nouveau-Québec. Les parties patronales ne semblent pas pressées d’en venir à un règlement, retardant ainsi le traitement équitable de leur personnel enseignant et privant la population étudiante d’améliorations sensibles au régime d’enseignement. Des interventions auprès du ministère de l’Éducation et du Conseil du trésor, pour presser les parties de faire diligence, n’ont pas porté fruit.


Les membres de l’AENQ ont voté en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève, mais il est aussi clair que le retard à convenir d’améliorations aux conditions de travail du personnel enseignant compromettra la prochaine rentrée scolaire. La disparité des traitements entre le Nord et le Sud, jumelée à un taux de roulement très élevé, compromettra le recrutement pour la nouvelle année. On sait qu’une soixantaine de classes sont déjà dépourvues de personnel qualifié.

Pour Johanne Fortier, la présidente de la FSE, à qui l’AENQ est affiliée, et qui s’adressera aujourd’hui aux manifestantes et manifestants, « il est indécent que l’augmentation salariale obtenue pour l’ensemble des enseignantes et enseignants du Québec ne s’applique pas encore à nos collègues, ni les redressements salariaux versés au compte de l’équité salariale, comme il est indécent que les ajouts justifiés de ressources consentis aux écoles du Sud ne trouvent encore aucune résonance pour les enfants du Nord. »

Pour information : Jean Laporte