Journée internationale de l’alphabétisation – L’alphabétisation, le b.a.-ba de l’inclusion
7 septembre 2018
Soulignant la 52e édition de la Journée internationale de l’alphabétisation qui aura lieu demain le 8 septembre sous le thème du développement des compétences, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) invitent les partis politiques à mettre de l’avant leurs solutions concrètes pour contrer l’analphabétisme. Rappelons qu’un million d’adultes sont analphabètes au Québec selon les données colligées par la Fondation pour l’alphabétisation.
Quand l’éducation est prioritaire, l’alphabétisation l’est aussi
« La lutte à l’analphabétisme devrait assurément faire partie des préoccupations des partis politiques en cette campagne électorale. C’est un enjeu majeur dans notre société et il est grand temps de se mobiliser massivement pour remédier à cette situation qui place trop de Québécoises et de Québécois dans des situations d’exclusion ou de pauvreté. Pour y arriver, nous avons besoin d’engagements gouvernementaux fermes, mais surtout de moyens », soutient Line Camerlain, vice-présidente de la CSQ.
« On entend régulièrement parler de belles statistiques ambitieuses sur la réussite du réseau scolaire, mais en toute incohérence, les dirigeants politiques négligent le secteur de l’éducation des adultes et de l’alphabétisation dans les mesures qu’ils mettent en place. C’est ainsi qu’on retrouve peu ou pas de ressources professionnelles et psychologiques dans nos centres pour accompagner les personnes en alphabétisation qui sont en grand besoin dans des classes trop nombreuses. Il y a pourtant là une clé importante pour ouvrir la porte de la réussite à nos concitoyens qui sont passés entre les mailles du filet », ajoute Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.
Une main-d’œuvre plus qualifiée et des citoyens dignes
« Dans un contexte où plusieurs emplois exigeant notamment un bon niveau de littératie sont, et seront, à pourvoir dans les prochaines années, on ne peut pas se permettre, comme société, de laisser de côté des dizaines de milliers de personnes analphabètes. Il faut plus de financement pour les programmes d’alphabétisation et il faut une concertation entre les ministères pour faire progresser le dossier le plus rapidement possible », explique Line Camerlain.
Enfin, pour les deux leaders syndicales : « Un meilleur développement des compétences passe par l’alphabétisation, puisque trop de nos concitoyens sont actuellement privés de ce précieux levier vers la dignité. Il est essentiel de s’engager et de poser les gestes attendus pour favoriser la littératie. Nous y gagnerons tous comme société », concluent d’une même voix Line Camerlain et Josée Scalabrini.