Journée internationale de l’alphabétisation
8 septembre 2003
L’alphabétisation, une clé maîtresse
Québec, le 8 septembre 2003. – La Fédération des syndicats de l’enseignement (CSQ), profite de la Journée internationale de l’alphabétisation, pour souligner l’apport de ses membres à cette noble mission. L’alphabétisation veut assurer le développement des individus, leur permettre d’atteindre une plus grande autonomie, et de devenir des citoyennes et citoyens responsables, libres, et bien intégrés dans la société.
On imagine souvent les enseignantes et enseignants de commissions scolaires dans leur travail auprès des jeunes, du préscolaire au secondaire, mais leur rôle les appelle aussi à agir auprès des jeunes adultes ou des adultes, que ce soit par le secteur de la formation professionnelle, ou plus spécialement par l’éducation des adultes.
La vice-présidente de la FSE, Paula Duguay, annonce que la Fédération est à peaufiner des projets qui souligneront la Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation (2003-2012). Il est à noter que la Journée internationale de l’alphabétisation s’inscrit dans la Semaine internationale des apprenants adultes, du 7 au 13 septembre 2003.
Quelques chiffres au Québec
Au Québec, 310 000 élèves adultes sont inscrits dans les secteurs de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle des commissions scolaires.
En alphabétisation, 12 373 adultes participent aux activités offertes dans les commissions scolaires dont 7 730 à Montréal. De plus, environ 6 000 élèves suivent des cours d’alphabétisation dans les organismes communautaires ou d’éducation populaire.
On évalue à 1,5 millions les personnes qui ont moins de treize années de scolarité. De ce nombre, 610 000 ont moins de neuf ans de scolarisation.
Malgré ce constat, les efforts du Québec en matière de lutte à l’analphabétisme demeurent très modestes. La Politique d’éducation des adultes et de formation continue ne prévoit augmenter que de 5 000 par année le nombre d’élèves inscrits d’ici 2008. En comparaison, les efforts des pays européens sont beaucoup plus importants. Au Danemark par exemple, lorsqu’un élève quitte l’école avant l’âge de 20 ans, la municipalité a l’obligation légale de le prendre en charge et de s’assurer du parcours scolaire de celui-ci jusqu’à l’atteinte des compétences de formation de base.
Nous souhaitons donc que la Journée internationale de l’alphabétisation soit un moment de réflexion qui permettra au Québec de faire de la lutte à l’analphabétisme un réel enjeu de société.
Pour information : Jean Laporte, attaché de presse de la FSE
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