Intégration des élèves en difficulté
1 février 2011
Québec, le 1er février 2011. – Des enseignantes et enseignants membres de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et de l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ) ont planté ce matin 8 500 fanions sur le parvis de l’Assemblée nationale, à Québec, et 1 500 autres devant les bureaux du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) à Montréal, pour rappeler qu’en matière d’intégration des élèves en difficulté, la limite est clairement dépassée (images de la plantation).
« Les discussions en cours avec la partie patronale ne donnent pas encore les résultats escomptés. S’il y a consensus sur le fait qu’il y a des problèmes, tel qu’on pouvait le constater au forum cet automne, on ne peut pas dire qu’il y a consensus sur les solutions. Pourtant, les enseignantes et enseignants qui vivent cette intégration ont besoin de résultats concrets, et rapidement ! », a déclaré Mme Manon Bernard, présidente de la FSE.
« On ne peut plus continuer à faire de l’intégration à tout prix. Il y a des conditions essentielles à respecter, pour le plus grand bénéfice de l’ensemble des élèves de la classe. Le gouvernement doit maintenant passer à l’action rapidement pour donner des résultats applicables dès l’an prochain ! », a déclaré M. Serge Laurendeau, président de l’APEQ.
Des discussions qui devront donner des résultats concrets
Découlant directement de l’Entente nationale intervenue le 28 mai 2010 entre la FSE, l’APEQ et la partie patronale, un comité paritaire discute exclusivement, depuis novembre, des questions relatives aux élèves en difficulté, par exemple le processus d’identification des élèves, le suivi des élèves à risque et l’établissement de balises et de limites à l’intégration.
S’il ne parvient pas à s’entendre rapidement, le comité paritaire devra faire appel à un conciliateur pour rapprocher les parties, dans le but de pouvoir mettre en œuvre les nouvelles dispositions pour la rentrée scolaire 2011-2012.
Les enseignants ont des solutions
Depuis 2007, la Fédération met de l’avant des solutions pour que l’intégration des élèves en difficulté dans les classes régulières se fasse de façon harmonieuse. Pour la FSE et l’APEQ, il faut notamment :
• évaluer les besoins des élèves ;
• limiter à 10 % le nombre d’élèves en difficulté intégrés dans une même classe, à l’image de ce qu’on retrouve dans la population ;
• tenir compte de la composition de la classe ;
• s’assurer de la mise en place des services requis.
« Au Québec, plus de 100 000 élèves en difficulté sont intégrés dans les classes régulières. Pour mieux répondre aux besoins de l’ensemble des élèves, l’école publique doit offrir une gamme étendue de services et plusieurs types de classe, allant de la classe régulière à la classe spéciale, en passant par la classe ressource. Les enseignantes et enseignants ont identifié des solutions concrètes qui permettront réellement d’améliorer la réussite de tous les élèves. Il faut maintenant leur donner les moyens de réussir », ont conclu Mme Bernard et M. Laurendeau.
Profil
La FSE et l’APEQ représentent ensemble 70 000 enseignantes et enseignants à tous les secteurs d’enseignement, tant au préscolaire, au primaire et au secondaire qu’à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes. Elles négocient en cartel au nom de la majorité du personnel enseignant des commissions scolaires francophones et de l’ensemble du personnel enseignant des commissions scolaires anglophones du Québec.
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Source :
Sylvie Lemieux, attachée de presse FSE
Cell : 418 563-7193lemieux.sylvie@csq.qc.net
Images de la plantation