Grève du Front commun – Plus de 73 000 enseignantes et enseignants de la FSE (CSQ) et de l’APEQ en grève cette semaine pour défendre haut et fort l’éducation !
26 octobre 2015
Mobilisés et visibles depuis plusieurs mois, les 73 000 enseignantes et enseignants représentés par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT) participent cette semaine au mouvement de grève rotative et régionale.
Ainsi, aujourd’hui, ce sont 22 000 enseignantes et enseignants du Saguenay–Lac‑Saint‑Jean, des Laurentides, de Lanaudière, de l’Outaouais, de l’Abitibi‑Témiscamingue et du Nord‑du-Québec qui sont en grève. Le mardi 27 octobre, ce sera au tour des 20 000 enseignantes et enseignants des régions de Québec, de Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie, des Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord. Le mercredi 28 octobre, les 26 000 enseignantes et enseignants de la Montérégie, de l’Estrie, de la Mauricie et du Centre‑du-Québec prendront le relais, tandis que le jeudi 29 octobre, les quelque 5 200 enseignantes et enseignants de l’APEQ présents à Montréal et à Laval fermeront la marche.
« Avoir autant de gens solidaires en grève démontre clairement que le personnel enseignant est déterminé à se battre pour défendre ses conditions de travail, qui sont par ailleurs bien souvent les mêmes que les conditions d’apprentissage des élèves. La lutte des enseignants, c’est celle pour une école publique de qualité, où les conditions sont réunies pour qu’ils puissent enseigner à tous les élèves, y compris les plus vulnérables, avec les ressources et le soutien nécessaires à leur réussite », a affirmé Mme Josée Scalabrini, présidente de la FSE.
Dans le cadre de la négociation en cours, la FSE réclame des améliorations significatives au système d’éducation québécois. Notamment, elle exige une diminution du nombre d’élèves par classe, ainsi que l’octroi des sommes nécessaires pour offrir des services et un soutien de qualité à tous les élèves, y compris ceux ayant des besoins spécifiques. La FSE souhaite aussi améliorer les conditions de travail de ses membres, en trouvant des solutions pour alléger leur tâche de travail qui ne cesse de s’accroître. Elle veut également s’assurer du respect de l’autonomie des enseignantes et enseignants et s’attaquer à la précarité d’emploi en enseignement, notamment en formation professionnelle et à la formation générale des adultes.
« Depuis le début des négociations, nous avons tout mis en œuvre pour faire avancer les travaux, et nous venons même de faire une relance. Si nous sommes en grève aujourd’hui, c’est pour accentuer la pression et inviter le gouvernement à faire quelques pas dans notre direction, car en dépit de récents mouvements aux tables de négociation, nous sommes toujours bien loin d’une entente. Ce que nous visons, c’est un règlement satisfaisant qui soit négocié », a expliqué Richard Goldfinch, président de l’APEQ.
Rappelons que les journées de grèves rotatives sont exercées par le Front commun intersyndical, qui regroupe environ 400 000 travailleuses et travailleurs. La FSE et l’APEQ sont membres du Front commun.