Fusion de commissions scolaires – La FSE (CSQ) demande au ministre Bolduc de se ressaisir pour s’occuper des élèves

4 décembre 2014

Réunie en Conseil fédéral, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) demande au ministre Bolduc et au gouvernement du Québec de se ressaisir et de consacrer leurs énergies là où les besoins urgents se font sentir, c’est‑à‑dire auprès des élèves du Québec.
En effet, après des vagues de compressions et la mise en œuvre d’une gestion axée essentiellement sur des indicateurs de résultats, il est plus que temps pour le ministère de l’Éducation de remettre au cœur de ses préoccupations les enjeux touchant la réussite des élèves, la persévérance et la diplomation, le soutien aux élèves en difficulté, les problèmes liés à la défavorisation, les stratégies d’apprentissage de la lecture, la lutte contre l’intimidation et la violence, l’alphabétisation, la formation générale des adultes et la formation continue, le développement harmonieux de la formation professionnelle et la valorisation de la profession enseignante, pour ne nommer que ces enjeux.
« Depuis plusieurs années, les enseignantes et enseignants portent l’école à bout de bras, en faisant toujours plus avec moins de ressources. Et là, on leur annonce qu’au cours des deux prochaines années, le plus clair des énergies du réseau seront consacrées à gérer des changements de structures qui n’auront aucun impact positif sur les élèves. Ça n’a pas de bon sens ! On s’éloigne des solutions à apporter aux vrais problèmes vécus tous les jours en classe », s’est exprimé la présidente de la FSE, Josée Scalabrini, appuyée par l’ensemble des syndicats affiliés.
La FSE remet en question le discours voulant que les fusions génèrent des économies, puisque l’histoire a prouvé le contraire. L’expérience sur le terrain est éloquente : plus un centre administratif est éloigné des élèves et du personnel, moins les réalités et les particularités sont connues et prises en compte.
Parce qu’enseigner est une vraie priorité, la FSE s’assurera de maintenir le dialogue avec le Ministère en proposant, dans les prochains mois, des pistes de solution efficaces pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves québécois.