Formulaire de recensement – Une mauvaise décision qui a des conséquences importantes pour la CSQ

29 septembre 2010

MONTRÉAL, le 29 septembre 2010. – Le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et les présidentes et présidents des fédérations de l’éducation, de la santé et des services sociaux et de la petite enfance, ont transmis aujourd’hui une lettre au premier ministre du Canada, Stephen Harper, pour lui demander de revenir sur sa décision d’abolir le caractère obligatoire du formulaire détaillé de recensement.

« Le caractère dorénavant volontaire de réponse au formulaire long et l’absence de données complètes provenant du formulaire court auront des conséquences concrètes dans l’élaboration des politiques et des programmes publics et dans la planification des politiques de nombreux secteurs d’activités. C’est le cas notamment en éducation préscolaire, primaire, secondaire et postsecondaire, en santé publique, en santé de première ligne, pour les peuples autochtones et pour les francophones. Devant le tollé de protestation, nous comprenons mal l’entêtement du gouvernement à ne pas surseoir à sa décision », affirme le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Réjean Parent.

Un exercice sans réel fondement scientifique

Rappelons que Statistique Canada, responsable du recensement, a toujours été considéré comme impartial et rigoureux. De plus, cet outil important permet de brosser, tous les cinq ans, le tableau le plus complet possible de la population afin d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques publiques efficaces, tant sur les sphères fédérale, provinciale que municipale. Si cette décision est maintenue, le nouveau recensement canadien risque d’être un exercice sans réel fondement scientifique.

Des impacts directs sur la vie des gens, par exemple en éducation

Les changements apportés à la production de données précises sur la population auront des effets directs dans le milieu de l’éducation lors de l’application de toutes les mesures en lien avec la défavorisation. En effet, l’indice de défavorisation sert notamment à établir la liste des écoles où les élèves seront un maximum de 20 par groupe, une mesure que les enseignantes et enseignants de la FSE ont gagnée après de nombreuses luttes syndicales. Cet indice permet également de cibler les écoles ayant droit à des mesures de soutien supplémentaires, notamment la Stratégie d’intervention Agir autrement. Pour la CSQ, le gouvernement ne pourra plus garantir que ces mesures agiront précisément dans les milieux où ils seront les plus nécessaires.

Des arguments qui ne tiennent pas la route

Pour la CSQ, l’argument d’une intrusion trop invasive dans la vie privée n’est pas suffisant pour justifier cette décision. C’est au contraire à une prolifération de ces tentatives d’intrusion que nous assisterons. De plus, des solutions existent pour corriger le caractère punitif lié au fait de ne pas répondre aux questions et devraient être prises en compte.

Un appel aux députés du Québec

Devant l’acharnement du gouvernement conservateur, la CSQ en appelle aux députés fédéraux du Québec de mettre tout en œuvre pour bloquer le projet contesté. En ce sens, la motion présentée à la chambre des communes et appuyée par les trois partis d’opposition est un pas dans la bonne direction.

Vous pouvez consulter la lettre transmise au premier ministre du Canada sur le site web www.csq.qc.net.

Profil de la CSQ

La CSQ représente près de 180 000 membres, dont près de 100 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.

 

Renseignements :
Marjolaine Perreault
Attachée de presse CSQ
Cell.: 514 235-5082perreault.marjolaine@csq.qc.net

 
Sylvie Lemieux
Attachée de presse FSE
Cell. : 418 563-7193
lemieux.sylvie@csq.qc.net