Faire connaître et reconnaître la formation générale des adultes (FGA) – Des activités pour valoriser la FGA aux quatre coins du Québec

À l’initiative de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), des activités visant à promouvoir la formation générale des adultes auront lieu toute la semaine, dans des centres d’éducation des adultes un peu partout en province.
Ces activités, qui se dérouleront tout au long de la semaine du 23 au 29 avril, sont organisées dans le cadre du plan d’action Mettre la FGA sur la carte mené par la FSE et ses syndicats affiliés. L’objectif de cette campagne est simple : valoriser et faire connaître ce secteur d’enseignement méconnu, mais essentiel, fréquenté par près de 200 000 élèves adultes au Québec! À titre d’exemples, certains centres présenteront des activités de reconnaissance ou des retrouvailles, alors que d’autres publieront des témoignages vidéos ou organiseront des activités pédagogiques et culturelles spéciales.
Selon la présidente de la FSE, Josée Scalabrini, il est temps de mettre en lumière le travail colossal qui est accompli tous les jours par les profs dans près de 200 centres d’éducation des adultes au Québec.
« Les enseignantes et enseignants qui œuvrent en formation générale des adultes ont à cœur la réussite de ces élèves adultes qui, pour une bonne part, éprouvent des difficultés scolaires, psychosociales ou familiales. Les profs sont des personnes significatives dans le parcours de ces adultes, et leur engagement contribue grandement à former les citoyennes et citoyens du Québec de demain », a-t-elle déclaré.
Une contribution majeure malgré certains obstacles
Il est également important de rappeler que les centres d’éducation des adultes contribuent de façon importante à la réussite éducative au Québec. D’ailleurs, plus de 15 % des diplômes et des qualifications de la formation générale au secondaire sont obtenus à la formation générale des adultes.
Malgré ces bons résultats, il est important de rappeler que la capacité d’action de la FGA est limitée par certains obstacles. En plus d’un financement inadéquat, la FGA doit composer avec un manque criant de services aux élèves et des conditions d’enseignement difficiles. Par exemple, 75 % des enseignantes et enseignants ont un statut d’emploi précaire. Ces enjeux constituent des freins majeurs pour les centres d’éducation des adultes dans la réalisation de leur mission éducative.
Selon la présidente de la FSE, l’opération Mettre la FGA sur la carte est devenue nécessaire, car la formation générale des adultes se situe actuellement à un moment charnière des politiques éducatives.
« La FGA souffre d’une méconnaissance à la fois dans l’opinion publique et chez les décideurs politiques, ce qui a des conséquences importantes. Il s’agit d’un secteur important de notre système d’éducation public qui ne reçoit pas le financement et le soutien dont il a besoin pour bien remplir sa mission. Il est impératif que nos décideurs s’engagent à mieux financer la FGA et à traiter plus équitablement les élèves et le personnel qui s’y trouvent. C’est l’ensemble de notre société qui a beaucoup à y gagner », conclut Sylvie Théberge, vice‑présidente de la FSE.