Examens de fin d’année du ministère de l’Éducation
19 juin 2008
Québec, le 19 juin 2008. – La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) demande au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) de revoir sérieusement ses examens de fin d’année, particulièrement ceux administrés en 6e année du primaire en mathématique, mais également certains autres comme les examens d’histoire et de mathématique de 3e secondaire.
Selon la FSE, qui a déjà fait plusieurs représentations au MELS à cet effet, ces examens doivent être revus, car ils ne sont pas toujours pertinents avec les programmes enseignés, sont souvent trop complexes pour les élèves et peuvent représenter une charge de travail hors de proportion pour les enseignantes et enseignants qui doivent les administrer.
Par exemple, l’épreuve de fin d’année de 6e année en mathématique, dont l’administration est obligatoire, prend 10 jours à compléter et est d’un niveau de complexité trop important pour les élèves de cet âge, de qui l’on attend un cheminement élaboré en plusieurs étapes pour la « confection la plus économique possible de dossards », sans jamais que ceux-ci soient certains du résultat de la voie empruntée. De plus, la grille de correction fournie par le MELS est imprécise et conçue pour une correction en cotes, alors que les notes sont exigées.
Autre exemple, l’examen administré à la fin de la troisième secondaire en histoire ne permet pas de rendre compte des connaissances apprises en cours d’année. Alors que le programme d’histoire de 3e secondaire couvre l’histoire du Québec, des premiers occupants à aujourd’hui, l’examen ne porte que sur la situation démographique des 25 dernières années. De plus, il évalue uniquement les compétences et prend cinq heures à compléter. Pourtant, les connaissances apprises et intégrées doivent avoir une place plus consistante dans l’évaluation, comme en témoignait la ministre Courchesne en réponse à une demande répétée de la FSE.
« Nous croyons que le MELS doit retourner plusieurs de ses examens à la planche à dessin pour qu’ils deviennent conformes aux contenus de formation et au degré de maturité des élèves à qui ils s’adressent. Voilà un exemple de plus que le ministère est déconnecté de la réalité de la classe, et que ses directives ne sont pas toujours réalistes. Il y a beaucoup de grogne dans les rangs des enseignants à cet effet, mais ce n’est qu’un autre exemple éloquent des dérives du MELS en ce qui concerne l’évaluation. Est-ce que le ministère de l’Éducation peut finir par comprendre ce que disent les enseignantes et enseignants à propos de toute la question de l’évaluation ? », a conclu Mme Johanne Fortier, présidente de la FSE.
Profil de la FSE
La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec. Elle est formée de la plupart des syndicats d’enseignantes et d’enseignants de commissions scolaires du Québec et elle compte près de 60 000 membres.
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Pour information : Sylvie Lemieux
Attachée de presse de la FSE (CSQ)
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