Équité salariale des enseignantes et enseignants

4 octobre 2002

L’entente est finalisée

Montréal, le 4 octobre 2002 – Le Conseil fédéral de la Fédération des syndicats de l’enseignement, en réunion aujourd’hui à Montréal, vient d’approuver le texte définitif qui donnera corps à l’entente de principe intervenue le printemps dernier avec le gouvernement du Québec. Cette entente disposait de la question de la reconnaissance du travail enseignant, en lien avec le dossier de l’équité salariale. Ses principes avaient été approuvés par les membres, à l’occasion d’assemblées générales, et entérinés par le Conseil fédéral, à la mi-juin.

Pour la présidente Johanne Fortier, l’étape franchie aujourd’hui, n’est pas que technique : « Il fallait nous assurer que la reconnaissance de toute la durée du travail enseignant n’entraîne pas d’augmentation de la tâche, ni de diminution de l’autonomie des enseignantes et enseignants. Le Conseil fédéral a évalué que la mission était accomplie. En cette veille de la Journée mondiale des enseignantes et enseignants, nous pouvons nous réjouir que la lutte que nous avons entreprise en 1992, pour que la profession enseignante soit reconnue à sa juste valeur, notamment dans sa dimension « durée » connaisse aujourd’hui un développement aussi heureux qu’attendu. »

Mme Fortier a conclu : « Il reste à vérifier, dans le cadre des travaux de l’Intersyndicale à laquelle nous pouvons désormais nous joindre sans retenue, la valeur relative de l’emploi enseignant, au regard des autres catégories d’emploi. Nous allons nous y employer en accélérant le rythme de nos travaux. »

Au cours des dernières semaines, les représentantes et représentants de la FSE et de la CSQ ont échangé de façon encore plus soutenue avec les autorités du Conseil du trésor et du ministère de l’Éducation pour modifier les divers textes conventionnels qui devaient l’être à la suite de l’entente de principe. La partie syndicale tenait à s’assurer que les heures dorénavant reconnues où le personnel enseignant sera officiellement dans l’établissement scolaire, et qui s’inscrivent dans la pratique observée par l’enquête de 1996, n’entraînent ni alourdissement de la tâche, ni perte d’autonomie.

C’est l’enseignante ou l’enseignant qui fixera ces heures de présence désormais régies par convention, pendant lesquelles elle ou il effectuera du travail personnel en lien avec la tâche enseignante, dans la limite de balises qui sont apparues réalistes et raisonnables à la partie syndicale. Ces périodes pourront ainsi être fixées en partie le matin et le soir, avant et après la journée habituelle de travail, et en partie sur une portion de l’heure du midi. Même si la semaine réelle des enseignantes et enseignants restera à un peu plus de 40 heures, comme on l’avait vérifié en 1996, le temps de présence « officielle » à l’école passera de 27 à 29 heures l’année prochaine, en 2003-2004, puis à 30 heures en 2004-2005 et à 32 heures en 2005-2006. Dorénavant, ce sont toutes et chacune des heures travaillées, à l’école ou ailleurs, qui seront reconnues.

Les ajustements salariaux reliés à cette entente font état de l’atteinte d’une échelle unique de rémunération d’ici 2005-2006. À titre d’exemple, une enseignante ou un enseignant qui a 17 années de scolarité et 15 années d’expérience, donc au sommet de son échelle, reçoit actuellement un salaire annuel de 55 146 $. Avec l’entente, ce salaire passera à 58 252 $ en septembre 2003, à 60 326 $ en septembre 2004 et à 62 425 $ en septembre 2005, ce qui représente une augmentation globale de l’ordre de 11,1 %.

Pour une enseignante ou un enseignant qui a 18 années de scolarité, le nouveau maximum salarial représentera un redressement de l’ordre de 5,6 %.

Les représentantes et représentants de l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec, qui représente le personnel enseignant des commissions scolaires anglophones, présents au Conseil fédéral de la FSE, tiendront mardi une réunion pour apprécier les résultats des dernières discussions. Pour la présidente Ardèle Warr, qui vient de succéder à Pierre Weber, « les délégués de l’APEQ devront prendre la mesure exacte des derniers textes convenus pour s’assurer qu’ils correspondent bien aux termes de l’entente de principe du printemps dernier, comme viennent de le faire leurs collègues francophones ».

Pour information :

Jean Laporte, attaché de presse de la FSE
(418) 563-7193

Ronald Hughes, APEQ
(514) 234-8571