Entente de principe avec les enseignantes et enseignants de commissions scolaires
21 décembre 1999
Le ministre promet 2 000 nouveaux postes d’ici quatre ans
Montréal, le 21 décembre 1999 – À l’issue d’une ultime rencontre de négociation, la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement, Johanne Fortier, est fière d’annoncer que le Comité exécutif a accepté de recommander pour acceptation l’entente de principe intervenue tard la nuit dernière avec le ministre de l’Education.
Le Conseil fédéral sera appelé à apprécier ce matin le contenu de cette entente de principe, qui devrait disposer à la fois du dossier sectoriel et d’une entente provisoire en équité salariale.
A l’issue de cette réunion du Conseil fédéral, qui se tiendra ce matin à compter de 8 heures à la Salle de bal du Centre Sheraton, 1201 boul. René-Lévesque Ouest, à Montréal, Mme Fortier tiendra un point de presse, probablement vers les 10 heures, pour expliquer les grands points de l’entente de principe qui sera soumise aux membres à compter du début de janvier, si elle devait être acceptée par le Conseil fédéral. Compte tenu des horaires surchargés des derniers jours, ce sera la seule rencontre de Mme Fortier avec les
médias jusqu’après la période des Fêtes.
Il est néanmoins déjà possible d’annoncer que le ministre de l’Education s’est formellement engagé à ajouter 1 978 postes d’enseignantes et d’enseignants d’ici le début de l’année scolaire 2003-2004. Ces ajouts de ressources seront concentrés de la maternelle à la deuxième année, et permettront une réduction importante de la taille des groupes, en milieu défavorisé, mais aussi pour toutes les classes. Dans certains cas on parlera d’une réduction de sept élèves par classe.
A lui seul cet ajout de dernière heure représenterait une addition de 100,3M$. Mme Fortier s’est réjouie que le ministre, qui avait maintes fois exprimé sa préoccupation pour donner aux élèves des conditions gagnantes pour réussir leur adaptation à l’école, ait pu convaincre ses collègues de consacrer ces ressources additionnelles aux enfants qui en sont à leurs premières années d’école.
Le gouvernement a aussi convenu d’une bonification des règles de formation des groupes pour les élèves en difficulté, alors qu’on avait pu craindre au contraire un resserrement de ces normes.
En équité salariale, les dispositions convenues font état d’une entente provisoire axée sur un aménagement de la structure salariale, avantageant les personnes les plus discriminées. Les parties se sont engagées à poursuivre les travaux sur la valeur de l’emploi enseignant, et sur la durée de la semaine de travail. Le coût annuel du correctif provisoire nécessaire, pour tous les enseignantes et enseignants des commissions scolaires et des cégeps, s’élève à 149M$, sur une base annuelle et récurrente. Comme les effets de cette restructuration remontent à 1996, le gouvernement devra débourser 245M$ au chapitre de la rétroactivité.
En moyenne le correctif représente 3 345$ par individu, ou 4,5% pour le personnel à qui le correctif s’applique.
Les échanges intensifs qui ont eu lieu depuis dix jours, avec leurs hauts et leurs bas, auront donc permis de conclure, pour la première fois depuis 10 ans, une entente négociée en éducation.
«Nous allons commencer, sérieusement, à réparer les effets des coupures auprès d’une clientèle particulièrement à risque. La tâche des enseignantes et enseignants en sera facilitée, mais les premiers bénéficiaires seront les enfants», a conclu Mme Fortier.