Enseignement de l’anglais en première année
8 juin 2006
Le ministre s’entête à faire fausse route
Montebello, le 8 juin 2006 – La présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Mme Johanne Fortier, a tenu à rappeler au ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport qu’il faisait fausse route en s’entêtant à implanter, dès septembre prochain, l’anglais en première et deuxième années du primaire.
» Nous partageons le même objectif quant à l’apprentissage des langues. Cependant, nous avons signifié haut et fort notre désaccord avec l’avenue choisie, puisque l’apprentissage de l’anglais dès la première année risque d’intervenir avec l’apprentissage du français quand leur enseignement se fait à un âge précoce et de façon simultanée, d’autant plus s’il s’agit d’une troisième langue. La situation du français dans nos écoles et dans la société ne nous permet pas d’en risquer une détérioration simplement pour que le ministre et le Parti libéral réalisent un engagement électoral, sans aucune étude sérieuse pour l’appuyer « , a déclaré Mme Fortier.
Par ailleurs, la FSE se dit également préoccupée par la pénurie d’enseignantes et d’enseignants spécialisés dans l’enseignement de l’anglais langue seconde. Le nombre actuel d’enseignants dûment qualifiés ne favorise certainement pas une application optimale de cette mesure électoraliste qui aurait pu être remise à plus tard. » Fidèle à ce qui devient une habitude, le ministère va de l’avant avec un projet sans même s’assurer des conditions de réussite de celui-ci. Décidément, le ministre aime mieux faire des annonces que d’obtenir de vrais résultats « , a conclu Mme Fortier.
Source : Sylvie Lemieux
Attachée de presse FSE-CSQ
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