Dossier Polyvalente Lavigne : enfin, un certain bon sens a pris le dessus!
11 novembre 2011
Enfin, les enseignants affectés en double horaire à la Laurentian High School, suivant l’incendie de la Polyvalente Lavigne, terminent désormais leur soirée avec leurs élèves, à 20 h 30 plutôt qu’à 21 h 30. Enfin l’horaire transitoire, débutant en après-midi (15h25), comporte désormais quatre périodes de 60 minutes plutôt que quatre de 75 minutes. Enfin, sans que l’idéal n’ait été atteint, le gros bon sens a pris le dessus!
Croyez-le ou non, il aura fallu plus d’un mois pour arriver à cette proposition pourtant retenue par l’assemblée générale du personnel enseignant, le 4 octobre. Il aura fallu quatre rencontres pour convaincre la direction générale du bien-fondé de cette proposition, qui était assurément plus porteuse de réussite et de persévérance pour les élèves. Il aura fallu une série de rencontres avec les enseignants pour leur expliquer l’inflexibilité de cette même direction générale et son incompréhension manifeste face aux arguments de celles et ceux qui avaient la responsabilité des jeunes de 15 h 30 à 21 h 30. Il aura fallu un cri du cœur des profs, exprimé par une fin des classes «imposée» aux jeunes à 20 h 30 (un soir où le ras-le-bol s’est exprimé par ce que certains ont qualifié de «débrayage», même si les jeunes avaient alors été tout à fait correctement encadrés jusqu’à leur départ vers 21 h). Il aura fallu un passage au Conseil des services essentiels, où la répression était à l’enseigne de la CSRDN. Il aura fallu que les enseignants s’engagent à remettre, par une entente, chacune des minutes d’enseignement qui n’aura pas été faite (15 minutes par cours) lors de leur retour à Lavigne. Il aura fallu que les enseignants abdiquent sur leurs droits et recours. Il aura fallu compromis sur compromis pour faire en sorte que le bon sens ressorte enfin de cette situation…Il aura fallu que les enseignants rajoutent encore et encore de l’eau dans leur vin déjà largement dilué par les dirigeants de la CSRDN pour que le bien des élèves et celui du personnel priment enfin sur les bêtes préoccupations des hauts gestionnaires…
Pourtant, partout au Québec, de telles situations (verglas, toits écroulés, incendies, inondations…) se sont réglées sans les heurts que nous avons dû subir à Rivière-du-Nord. Pour nous (comme pour les collègues de notre Fédération et ceux de notre Centrale qui ont été informés de cette situation), un pareil entêtement de notre employeur, une telle absence de souplesse, un tel empêchement d’imaginer des solutions où les jeunes sortiraient gagnants, où les profs composeraient avec les difficultés tout en se sentant respectés, c’est du rarement vu! Malheureusement, devant l’intransigeance notoire de notre employeur, il nous est difficile d’être optimistes pour la suite à donner à ce dossier (comme à bien d’autres!). Souhaitons que le retour à Lavigne se réalisera le plus tôt possible (une prévision émanant de la Direction générale situe ce retour à la fin janvier) et qu’il se fera le plus harmonieusement possible.
Cependant, une chose est certaine, si les élèves réussissent et persévèrent malgré tout, c’est aux enseignants, à leur professionnalisme, à leur extraordinaire capacité d’adaptation et à leur engagement que nous le devrons (sans oublier les efforts des élèves bien entendu!). Je vous laisse juger de ce qu’aura été l’apport de la direction générale…
Jean Dumais, président (jdumais@sern.qc.ca)