Développement professionnel des enseignants – La FSE (CSQ) reconnaît le bien-fondé de plusieurs des préoccupations du Conseil supérieur de l’éducation
3 juin 2014
Ayant pris sommairement connaissance de l’avis du Conseil supérieur de l’éducation (CSE), publié aujourd’hui et intitulé Le développement professionnel, un enrichissement pour toute la profession enseignante, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) accueille avec satisfaction la prémisse voulant que le développement professionnel parte d’abord et avant tout des besoins exprimés par les enseignantes et enseignants.
De plus, le CSE estime à juste titre que l’enseignante ou l’enseignant doit avoir la maîtrise d’œuvre de son projet de développement professionnel et que celui-ci doit être fondé sur l’analyse de sa pratique, en impliquant davantage les directions d’établissement dans leur rôle pédagogique.
« Les enseignantes et enseignants nous répètent depuis quelques années que les formations offertes par les commissions scolaires, souvent imposées par celles-ci, sont parfois éloignées des besoins exprimés dans leur quotidien. Ces besoins peuvent différer d’un individu à l’autre et d’une école à l’autre. Favoriser l’engagement et l’autonomie des enseignants dans le cadre d’une démarche réfléchie sur leur propre développement professionnel est assurément une voie porteuse pour la profession », a déclaré Mme Josée Scalabrini, présidente de la FSE.
Par contre, de l’avis de la FSE, de telles orientations requièrent l’implantation des conditions d’efficacité permettant un aménagement acceptable du temps et une meilleure allocation des ressources financières à cet effet. Ainsi, la FSE est contre la suggestion du CSE d’utiliser une grande part des journées pédagogiques pour des formations.
« Avoir la maîtrise d’œuvre de notre développement professionnel, c’est aussi avoir la maîtrise d’œuvre de nos journées pédagogiques, qui sont précieuses pour la planification et la préparation de matériel pédagogique, la concertation entre collègues ou pour des rencontres avec les parents. Le temps est une contrainte réelle et on ne peut alourdir davantage la tâche des enseignants dans ces circonstances », a conclu Mme Scalabrini.