Création envisagée d’un ordre enseignant
10 février 2004
Un vote national pour les enseignantes et enseignants
Québec, le 10 février 2004. — Les enseignantes et enseignants des commissions scolaires du Québec, tant francophones qu’anglophones, sont appelés cette semaine, dans chaque établissement à participer à un grand vote national, de type référendaire, sur leur adhésion ou leur opposition à la création d’un ordre professionnel. On sait que le ministre de l’Éducation a annoncé l’intention du gouvernement d’aller de l’avant avec cette idée, malgré un avis défavorable de l’Office des professions. Cette consultation est organisée sous la responsabilité de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et, pour les commissions scolaires anglophones, par l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ). Le 10 décembre 2003, les deux organisations faisaient déposer à l’Assemblée nationale, par la porte-parole officielle de l’opposition en matière d’éducation, Mme Pauline Marois, une pétition où 40 000 enseignantes et enseignants indiquaient s’opposer à la création d’un ordre professionnel. Le vote national qui se tient cette semaine donnera l’occasion de mesurer la proportion d’enseignantes et d’enseignants qui favorisent la création d’un tel organisme, ou qui s’y opposent. Pour Johanne Fortier, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement, il s’agira d’un nouveau signal au gouvernement de réviser sa position sur la question. » Si le ministre de l’Éducation prétend libérer les enseignantes et enseignants de la tutelle de son ministère, leur imposer une nouvelle structure administrative qu’ils rejettent, dans une proportion que nous connaîtrons bientôt, est une bien piètre façon de reconnaître leur professionnalisme. Le gouvernement doit réétudier le dossier. « De son côté Ardèle Warr, la présidente de l’APEQ, rappelle que les associations syndicales » ont fait la démonstration que la profession enseignante était déjà suffisamment réglementée et que le recours à une nouvelle structure administrative lourde et coûteuse n’améliorerait en rien la protection du public. « Les syndicats membres des deux fédérations ont jusqu’au 18 février pour transmettre les résultats de ce vote, qui sera dévoilé dans les jours qui suivront. Un communiqué sera émis pour l’occasion. La FSE compte 80 000 membres et l’APEQ 8 000. Procédure du vote Dans chaque établissement scolaire du Québec, qui relève d’une commission scolaire, une journée est fixée et annoncée, entre le 9 et le 13 février, pour tenir un vote secret. Une journée est aussi prévue pour un vote par anticipation. Les bulletins sont dépouillés par le syndicat local, qui aura mis à jour la liste de ses membres et les bulletins dépouillés seront conservés six mois. Le libellé du bulletin de vote » Êtes-vous pour ou contre la création d’un ordre professionnel enseignant « Pour information : Jean Laporte (FSE-CSQ) 418.563.7193 Ronald Hughes (APEQ) 514.234.8571