Consultation sur le projet de loi 32

9 novembre 2006

Le gouvernement n’entendra personne, déplore la FSE

Québec, le 9 novembre 2006. — Après s’être montré ouvert en juin à la consultation des groupes intéressés par le projet de loi 32, sur les élections scolaires et sur l’instruction publique, le gouvernement du Québec recule et n’entendra personne, selon ce que la Fédération des syndicats de l’enseignement (CSQ) vient d’apprendre.

La FSE trouve déplorable de ne pouvoir être entendue sur la question des bulletins et sur celle du redoublement, des sujets qui concernent directement les membres qu’elle représente, et sur lesquelles elle avait développé des positions crédibles, réalistes et utiles, fondées sur des informations de première main de ses membres.

La FSE est intervenue à l’encontre du bulletin par établissement, estimant qu’un bulletin par commission scolaire devrait à tout le moins être la norme. Elle a aussi souligné que le développement des compétences transversales demeurait un objet très difficile à noter, à évaluer.

Le projet de loi peut constituer une mince ouverture sur la question du redoublement, mais ne va pas assez loin en le limitant par exemple à une fois pendant le primaire. L’obligation de constater le progrès et le développement des élèves, leur réussite et l’atteinte des objectifs fixés par les programmes a nécessairement comme corollaire celle de constater, le cas échéant, son contraire, c’est-à-dire l’échec, un mot qui semble tabou.

Ce n’est qu’en prenant la juste mesure des difficultés réelles d’un élève, et avant la fin d’un cycle, au moins sur une base annuelle, qu’on pourra efficacement dégager les ressources pour lui fournir les mesures d’appui que sa condition requiert.

Ce sont quelques-uns des éléments que la FSE aurait pu faire valoir si le gouvernement avait consenti à l’entendre. On peut se demander si cette annulation des consultations n’avait pas comme motivation de faire taire la voix des enseignantes et enseignants qui sont de plus en plus critiques sur l’application de la réforme, s’est interrogée Johanne Fortier, présidente de la FSE.

 

Pour information : Jean Laporte, attaché de presse de la FSE

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