Commission de révision permanente des programmes – Investir en éducation, c’est investir dans l’avenir
26 septembre 2014
L’éducation est un investissement dans l’avenir de nos jeunes et de la société toute entière, et non une dépense ! Une société qui veut évoluer et garantir un avenir prometteur à sa population n’hésite pas à réinvestir en éducation. Elle ne cherche pas à faire des économies sur le dos des futurs citoyens.
C’est ce qu’ont plaidé aujourd’hui les représentantes et représentants de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations du réseau scolaire, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et l’Association provinciale des enseignants du Québec (APEQ-QPTA), la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) et la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) devant le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), Yves Bolduc.
« Nous sommes d’accord pour dire que les décisions qui seront prises par la Commission de révision permanente des programmes ne devront pas hypothéquer l’avenir. Au Québec, il y a un consensus fort pour lutter contre le décrochage scolaire. Malgré tout, le gouvernement a décidé de sabrer dans les mesures d’appui à la réussite éducative, frappant de plein fouet les élèves les plus vulnérables. Cela relève presque de l’irresponsabilité. À force de couper dans les services, on désorganise et démantèle le système d’une façon si profonde qu’il ne sera plus possible de revenir en arrière », s’inquiète Louise Chabot, la présidente de la CSQ.
« Quel dommage qu’on ne consulte pas les enseignants quand il s’agit d’annoncer la dernière mesure à la mode, mais qu’on se donne la peine de le faire lorsqu’il s’agit de compressions. On veut parler des moyens pour favoriser la réussite, pas de réductions de mesures qui affectent tant les élèves que les enseignants. Nous sommes d’avis qu’il faut investir dans le réseau, pas le débâtir. Les compressions sont allées trop loin », croit Josée Scalabrini, présidente de la FSE.
« Quand on prive les enseignants d’outils pour favoriser la réussite des élèves qui en ont le plus besoin, on sait qu’on a franchi la limite de l’acceptable. Les compressions que subit le réseau depuis plusieurs années compromettent maintenant l’égalité des chances », a ajouté M. Richard Goldfinch, président de APEQ-QPAT.
« Les conséquences du déficit zéro ont été très néfastes pour l’offre de services professionnels, alors que plus de 1 000 professionnelles et professionnels ont été retirés des écoles. Aujourd’hui, alors que le pourcentage d’élèves en difficulté augmente dramatiquement, il y a un consensus social sur le fait qu’on doit ajouter des ressources et non en couper. Il n’y a pas d’économies à faire en éducation », plaide Johanne Pomerleau, présidente de la FPPE-CSQ.
Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ, souligne que « l’imposition de compressions budgétaires constantes crée l’instabilité des équipes-écoles qui interviennent quotidiennement auprès des enfants. Le personnel de soutien scolaire est très préoccupé et croit que les économies ambitionnées par cette vaste opération feront payer le prix fort aux enfants, à leurs parents et à l’ensemble de la population ».
En conclusion, les quatre leaders syndicaux ont répondu NON aux questions du ministre Bolduc demandant quels programmes devraient être coupés ou réduits. D’une seule voix, ils ont rétorqué au ministre qu’il faut au contraire investir en éducation, sinon le taux de décrochage scolaire augmentera et coûtera très cher aux générations futures. Par contre, si les jeunes sont bien éduqués et qu’ils obtiennent leurs diplômes, ils pourront occuper des emplois bien rémunérés et participer pleinement à l’économie du Québec.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FSE-CSQ
La Fédération des syndicats de l’enseignement regroupe 35 syndicats représentant plus de 60 000 enseignantes et enseignants de partout au Québec. La Fédération compte parmi ses membres des enseignantes et enseignants de tous les secteurs : préscolaire, primaire, secondaire, formation professionnelle et formation générale des adultes. Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Profil de la FPPE-CSQ
La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 19 syndicats regroupant 7 300 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres, conseillères et conseillers pédagogiques, psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d’orientation, orthopédagogues, bibliothécaires et animatrices et animateurs à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire).
Profil de la FPSS-CSQ
La FPSS-CSQ est la seule fédération représentant exclusivement du personnel de soutien scolaire des écoles et des centres du Québec. Elle est affiliée à la CSQ et regroupe plus de 27 000 membres œuvrant dans les différentes commissions scolaires à travers le Québec.
Renseignements
Christine Marceau
Attachée de presse CSQ
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