Coalition pour réussir l’école
17 novembre 2003
Une coalition voit le jour pour assurer aux élèves québécois les services qu’il faut, dès qu’il le faut
Montréal, le 17 novembre 2003. — Quelque 250 parents, membres du personnel professionnel et de soutien, enseignantes et enseignants participent aujourd’hui à la fondation de la Coalition pour réussir l’école, qui vise à ce que le milieu scolaire puisse bénéficier des services appropriés et suffisants pour les élèves, dès qu’ils deviennent nécessaires.
Les participantes et participants ont échangé sur les moyens de donner de l’impact et de la visibilité à leur déclaration commune. Une animation théâtrale et des témoignages des diverses catégories d’intervenants scolaires ont alimenté la réflexion et soutenu l’engagement des participantes et participants.
En rencontre de presse, la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (CSQ), Johanne Fortier, la présidente de la Fédération des comités de parents du Québec, Diane Miron, le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (CSQ), Bernard Couturier-Lévesque et le président de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (CSQ), Pierre Bouchard ont rendu public le texte de la déclaration fondatrice de la Coalition pour réussir l’école.
Essentiellement la Coalition constate les rôles complémentaires et indispensables des divers intervenants qui la composent et réaffirme que l’école doit tout mettre en œuvre pour assurer le développement optimal de tous les élèves, tout en favorisant l’égalité des chances. Les membres de la Coalition dénoncent le manque chronique de personnel offrant les services d’enseignement et les services éducatifs complémentaires et particuliers auxquels les élèves ont droit. Ils dénoncent aussi l’insuffisance des ressources financières et la gestion opaque de règles financières alambiquées. Ils réclament de plus que le milieu scolaire développe une vision cohérente et partagée de l’utilisation des plans d’intervention et bénéficie d’un financement adéquat, par enveloppe dédiée, permettant d’offrir les services appropriés et suffisants et des interventions plus rapides.
La Coalition demande enfin la reprise sans délai des travaux du Vérificateur général pour vérifier l’utilisation des fonds, de même que la qualité et la suffisance des services offerts aux élèves handicapés ou en difficulté, travaux suspendus en 2000 au moment de la présentation de la Politique de l’adaptation scolaire.
Pour Johanne Fortier, la tournée que la FSE a effectuée le printemps dernier dans les écoles de différentes régions du Québec a confirmé l’effet désastreux de l’insuffisance des services à l’intégration des élèves, combinée à la promotion automatique, sans mesure de soutien. « Ces effets se font sentir aussi bien sur les élèves en difficulté que sur les autres, et ils sont amplifiés par la combinaison d’autres facteurs comme le non-redoublement sans alternative et la généralisation des pratiques de sélection associées à la mise en place de projets particuliers, » a-t-elle expliqué.
La présidente de la Fédération des comités de parents, Diane Miron, est heureuse de s’associer à la déclaration de la Coalition qui reconnaît expressément que le parent doit être associé aux décisions qui le concernent et que son implication dans le cheminement scolaire de son enfant est indispensable. « J’avais au moment de la rentrée déjà signifié que l’engagement des parents, au sein des conseils d’établissement et des comités de parents contribue au succès de la mission éducative de l’école. Leur influence façonne indubitablement les conditions de réussite de nos jeunes. Cette influence doit maintenant jouer pour assurer un niveau de service satisfaisant, autant pour les élèves en difficulté que pour les autres, » a-t-elle commenté.
Le président de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec, Pierre Bouchard, et le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire, Bernard Couturier-Lévesque ont fait valoir à juste titre que les services qu’ils dispensent sont absolument nécessaires à la réussite des élèves, surtout dans le contexte d’une intégration plus généralisée des élèves en difficulté.
Les porte-parole de la Coalition pour réussir l’école rappellent en terminant qu’il est de plus en plus difficile d’assurer des conditions d’apprentissage décentes pour tous les élèves et que la Politique de l’adaptation scolaire contribue à entretenir le mythe qu’en adaptant l’enseignement et les services on va régler tous les problèmes. C’est le niveau des services qui est en cause et leur adéquation aux besoins des élèves. Les autorités scolaires, du directeur d’établissement jusqu’au ministre de l’Éducation vont se le faire rappeler régulièrement par les membres de cette nouvelle Coalition pour réussir l’école, qui regroupe pour une première fois les principaux intervenants scolaires et les parents, qui ont à cœur que l’école s’acquitte avec succès de sa mission de favoriser le développement optimal de tous ses élèves.
Pour information : Jean Laporte
(418) 563-7193 (cell.)