Campagne électorale 2014 – La FSE (CSQ) souhaite que l’on parle enfin d’éducation et des véritables besoins dans les salles de classe
30 mars 2014
À l’occasion du dernier droit électoral, la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Mme Josée Scalabrini, interpelle l’ensemble des candidats à l’élection québécoise pour que ceux-ci fassent le tour de leurs plates-formes respectives en éducation, qui a été la grande négligée dans le cadre de cette élection. Au sortir d’une phase de compressions difficiles et au-delà du brassage de structures mis de l’avant, la FSE déplore que les besoins des élèves et des enseignantes et enseignants dans les salles de classe n’aient pas fait l’objet de débats publics.
Voici donc quelques enjeux que nous souhaitons voir abordés, avec les solutions des partis, parce qu’ils interpellent les enseignantes et enseignants que nous représentons :
– Après un ajout de ressources, par ailleurs essentielles, quelles stratégies les partis politiques comptent-ils utiliser pour lutter contre le décrochage et favoriser la réussite ?
– Comment revoir les façons de faire en éducation pour que les énergies soient enfin consacrées aux élèves et non à des tâches administratives trop lourdes ? Comment les partis comptent-ils mieux valoriser la profession enseignante ?
– Comment mieux soutenir nos raccrocheurs à l’éducation des adultes, malheureusement trop souvent des jeunes de 16 à 20 ans ayant des difficultés scolaires ou personnelles, qui ne bénéficient pas de tous les services d’aide à l’apprentissage requis ?
– Considérant son importance pour le développement régional, comment chaque parti entend favoriser la consolidation et le développement de la formation professionnelle, surtout que les élèves qui le fréquentent ne reçoivent pas tous les services requis ?
– Comment réagir devant les conséquences néfastes, sur le réseau scolaire, du financement public des écoles privées et de la concurrence croissante qu’il engendre entre les établissements ?
– Au regard de l’enseignement intensif de l’anglais, comment comptent-ils faire respecter la volonté des milieux qui ne veulent pas de cette formule et qui se la font imposer quand même ? Quelle place les partis entendent-ils accorder à l’enseignement du français et des autres matières dans ce contexte ?
Maternelle 4 ans à temps plein en milieu défavorisé
La FSE estime qu’il est essentiel de mieux connaître les positions des différents partis sur le développement à venir des maternelles 4 ans temps plein en milieu défavorisé, une mesure qui en est à sa première année d’implantation.
Pour la FSE, le gouvernement devrait d’ailleurs faire connaître immédiatement ses orientations en ce qui concerne le développement de ces maternelles 4 ans pour la prochaine rentrée, surtout que le comité-conseil a donné ses recommandations depuis plusieurs semaines déjà. « À ce moment-ci de l’année, savoir où l’on va est une question de respect pour les milieux qui doivent se préparer pour accueillir ces élèves, et pour les parents qui doivent y inscrire leur enfant. Combien de groupes seront ouverts, et dans quelles écoles ? Cette information devait être connue et nous invitons le MELS à la transmettre aux milieux, même sous réserve de l’approbation des crédits », précise Mme Scalabrini.
Pour la FSE, l’éducation est une priorité nationale qui touche à tous les autres aspects de la société. Mme Scalabrini rappelle « qu’une économie forte repose sur un système d’éducation fort. Une société où l’éducation prime connaît moins de problèmes de santé et moins de problèmes sociaux. Cette société fera davantage vivre sa culture et exploitera sa créativité et son innovation. Quand on s’investit collectivement en éducation, c’est toute la société qui gagne. L’éducation, c’est notre avenir collectif. Voilà pourquoi il est impératif de parler des enjeux en éducation durant cette campagne électorale ».