Au-delà des bulletins du ministre

23 novembre 2006

La FSE décèle un début d’ouverture

Québec, le 23 novembre 2006. — Réagissant aux exemples de bulletins soumis ce matin par le ministre de l’Éducation, la Fédération des syndicats de l’enseignement (CSQ) estime qu’ils constituent un pas dans la bonne direction pour ce qui est de la clarification de cet outil de communication avec les parents.

Par contre, Mme Paula Duguay, vice-présidente de la FSE, doute que de consulter les parents par l’intermédiaire des conseils d’établissement soit le lieu le plus approprié. On risque en effet de perpétuer la profusion de bulletins différents. La FSE s’est depuis longtemps prononcée pour un bulletin par commission scolaire. L’avis des parents nous semblerait mieux pris en compte par le Comité des parents de la commission scolaire.

La FSE se réjouit aussi que le ministre profite de l’occasion du Congrès de l’Association québécoise des enseignantes et enseignants du primaire pour réaffirmer l’importance des connaissances vis-à-vis des compétences. Encore faudra-t-il que le bulletin, par exemple, traduise efficacement cette reconnaissance, ce qui ne nous semble pas encore le cas.

Pour la FSE, les propositions du ministre méritent d’être améliorées. Par exemple, en regroupant un certain nombre de compétences et en peaufinant l’exercice de clarification.

La possibilité de revenir aux notes chiffrées, au choix des milieux, nous sourit, mais c’est vrai que cette question est accessoire. Il ne s’agit que du langage utilisé pour transmettre des informations aux parents. Nous souhaitons tous que ce message soit le plus intelligible possible et le mieux compris.

La FSE est en tournée de consultation auprès de ses membres pour valider les solutions qu’elle préconise pour remédier aux difficultés indéniables que rencontre la réforme. Le discours ministériel d’aujourd’hui ne doit pas faire oublier que la réforme n’a pas permis la meilleure réussite des élèves, ce qui doit être son objectif premier et son test ultime. Nous constatons aussi qu’elle constitue pour l’ensemble des enseignantes et enseignants un alourdissement indu de la tâche d’autant plus frustrant qu’il ne produit pas les résultats escomptés.

Nous accueillons la demande de collaboration du ministre, en autant qu’il accepte de prendre la vraie mesure des problèmes rencontrés et sans exclure par avance aucune solution, aussi exigeante fut-elle. Nous réitérons que c’est toujours la réussite des élèves qui est au centre de nos préoccupations et des objections que nous avons fait valoir depuis le tout début de l’implantation de la réforme. Nous ne croyons pas que de minimiser les écueils rencontrés permette de dégager les solutions les plus pertinentes. 

 

Le site de la Fédération des syndicats de l’enseignement comporte une section « La réforme dans tous ses états » qui recense la plupart des documents que nous avons produits sur la question.

http://fse.qc.net

 

Profil de la FSE :

La Fédération des syndicats de l’enseignement est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec. Elle est formée de la plupart des syndicats d’enseignantes et d’enseignants de commissions scolaires du Québec. Elle négocie en cartel avec l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec, son pendant vis-à-vis des commissions scolaires anglophones. Elle compte près de 70 000 membres.

 

Pour information :     Jean Laporte, attaché de presse de la FSE

                                 418 563-7193 (cell.)

                                 418 649-8888, poste 3151