Agir autrement dans les écoles secondaires

13 mai 2002

Une intervention nécessaire, mais un encadrement à préciser

Québec, le 13 mai 2002. — La Fédération des syndicats de l’enseignement (CSQ), qui regroupe notamment tous les professeurs de l’école secondaire publique au Québec, reçoit favorablement l’annonce de l’injection de 25 millions de dollars additionnels pour chacune des cinq prochaines années pour favoriser la réussite scolaire au secondaire au Québec. Pour la présidente Johanne Fortier, la réussite scolaire mérite tous les efforts, mais encore faut-il qu’ils soient le mieux déployés possible.

Dans cet esprit, la FSE s’inquiète de ne pas voir rappelé le rôle des enseignantes et enseignants et celui du Conseil d’établissement dans la détermination des mesures adaptées aux besoins de chacune des écoles, alors qu’on n’hésite pas à parler de tables régionales à créer là où il n’y en a pas, des tables où les enseignantes et enseignants ont une influence… diffuse. Il nous semble que les acteurs de l’école, et en particulier les parents et les enseignantes et enseignants, ont plus leur mot à dire sur ce que doit devenir l’école que les chambres de commerce, les municipalités ou les autres regroupements dont le ministre souhaite la présence à une nouvelle table nationale sur la réussite scolaire.

Dans l’immédiat, le personnel enseignant se préoccupera encore des élèves en difficulté, ou « à risque » de décrocher, qui se retrouveront dans les quelque 700 écoles secondaires non visées par le programme. La FSE préconise que l’accès à l’égalité dans la réussite ne passe pas par le saupoudrage uniforme de mesures de soutien, mais continue de se préoccuper du sort des enfants à risque qui ne se retrouveraient pas dans une école visée par le programme annoncé aujourd’hui, et pour lesquels aucune mesure additionnelle n’est prévue.

Pour Johanne Fortier, le ministre aurait aussi dû saisir l’occasion pour annoncer un resserrement de l’imputabilité des sommes qui sont par ailleurs allouées aux commissions scolaires pour les élèves en difficulté, et qui peuvent encore être affectées à d’autres postes budgétaires.

Pour information : Jean Laporte
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