Réaction de la FSE au rapport du Conseil du trésor
22 novembre 2001
La colère ne s’éteint pas
Québec, le 22 novembre 2001 – La colère des enseignantes et enseignants, qui était déjà palpable au cours des derniers jours, ne s’est pas éteinte avec la présentation hier du projet du Conseil du trésor pour assurer l’équité salariale aux employées des secteurs public et parapublic québécois.
La reconnaissance de la durée du travail demeure au cœur des préoccupations d’équité salariale pour les enseignantes et enseignants. Même si la nouvelle démarche peut représenter un attrait pour mieux tenir compte des caractéristiques féminines dans l’évaluation des emplois, le problème d’équité salariale reste entier si le gouvernement peut continuer d’invoquer à tort des heures de travail moindres pour diminuer les résultats obtenus et les correctifs nécessaires. Le principe au cœur de la démarche d’équité salariale, « À travail équivalent, salaire égal », pourrait ainsi continuer à ne pas trouver application pour les enseignantes et enseignants.
Nous comprenons aussi très mal que le président du Conseil du trésor fasse siennes des affirmations à l’effet que les enseignantes utilisent la question de l’équité salariale pour tenter de régler le problème des heures de travail. C’est au contraire l’employeur, le Conseil du trésor, qui a tenu à ce que l’enquête sur la valeur du travail enseignant comporte aussi un volet sur les heures de travail. S’il avait mieux pris connaissance du rapport qu’il a présenté hier, M. Simard aurait lu, en page 70, dans le paragraphe qui s’intitule « Durée annuelle du travail enseignant » que c’est le Conseil du trésor qui conteste que les enseignantes travaillent autant que leurs collègues, et non les enseignantes qui veulent se voir reconnues des heures additionnelles.
« Nos membres restent mobilisés et en appui au plan d’action de la Fédération. Ils vont maintenir la pression dans les milieux de travail, ajoute Johanne Fortier. Même si les discussions de la semaine dernière ont été très ardues, la FSE conserve l’espoir que les pourparlers qui reprennent cet après-midi entre la CSQ et le Conseil du trésor pourront dénouer l’impasse ».
Pour information :
Jean Laporte
418.563.7193