« Pour régler, ça prend des classes équilibrées », rappelle la FSE-CSQ
12 décembre 2023
Déterminés à faire entendre leurs priorités pour améliorer leurs conditions de travail, plus de 2 000 enseignantes et enseignants représentés par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) se sont rassemblés ce matin derrière les bureaux du ministère de l’Éducation à Québec pour rappeler au gouvernement que pour régler, ça prend des classes équilibrées. Accompagnant la présidente de la FSE-CSQ, Josée Scalabrini, et plusieurs présidences des syndicats de l’enseignement de la grande région de Québec, ils ont recréé une classe avec des vrais pupitres en identifiant la proportion d’élèves en difficulté ou ayant des besoins particuliers.
Près d’un élève sur deux éprouve des difficultés
Comme elle l’avait mis en évidence en mai dernier au terme d’une enquête menée dans les milieux auprès de plus de 10 000 personnes répondantes, la FSE-CSQ a tenu à rappeler qu’en moyenne :
- 48 %, des élèves de la classe éprouvent des difficultés, soit près d’un élève sur deux;
- 100 % des personnes répondantes ont déclaré manquer de ressources pour enseigner;
- 37 % du temps en classe n’est plus consacré à de l’enseignement de qualité en raison, notamment, de la composition de la classe et de l’insuffisance des ressources.
Une telle proportion d’élèves en difficulté indique, pour le personnel enseignant, que ce sont autant d’interventions fréquentes qui viennent troubler le bon fonctionnement de la classe, avec des conséquences sur la qualité de l’enseignement.
« Comment voulez-vous faire progresser vos élèves vers la réussite et leur accorder le temps d’enseignement qu’ils méritent dans de telles conditions? Le gouvernement doit comprendre que la composition de la classe est un enjeu incontournable pour les enseignantes et enseignants que nous représentons. La situation ne peut plus durer. On perd trop d’enseignants, on doit inverser la tendance. Il faut leur donner les conditions d’enseignement qui leur permettent de répondre aux besoins des élèves devant eux, de mieux les encadrer », a fait savoir Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.
Durant la journée, aux quatre coins du Québec, des enseignantes et enseignants de la FSE-CSQ rappelleront que « pour régler, ça prend des classes équilibrées ». Dans le cadre des négociations entourant le renouvellement de leur contrat de travail, les 95 000 enseignantes et enseignants de la FSE-CSQ membres du Front commun sont dans la rue du 8 au 14 décembre pour une troisième séquence de grève.
« Il est temps pour le gouvernement de passer de la parole aux actes quand il dit faire de l’éducation une priorité. Nous sommes mobilisés pour voir des améliorations concrètes apportées à la classe et à notre quotidien. On doit valoriser notre profession qui en a besoin plus que jamais, ayant été malmenée par le projet de loi no 23 du ministre Drainville. Quand on veut tout faire pour les élèves, comme l’a dit le premier ministre, on commence par prendre soin de celles et ceux qui en ont la responsabilité tous les jours », a conclu Josée Scalabrini.
Les principales demandes des enseignantes et enseignants de la FSE-CSQ sont :
- Améliorer la composition de la classe;
- Alléger la tâche du personnel enseignant;
- Améliorer la rémunération du personnel enseignant.
Pour en savoir plus sur la négociation en cours : frontcommun.org et fse.lacsq.org.