Moins nombreux, c’est mieux !
23 mars 2010
Le 17 mars 2010, les enseignantes et enseignants membres des syndicats affiliés à la Fédération des syndicats de l’enseignement ont procédé à une plantation de plusieurs centaines de fanions représentant les élèves, dans le but de rappeler aux commissions scolaires quelles sont leurs priorités au cours de cette négociation.
Le 23 mars 2010, ce fut au tour de l’Assemblée nationale à recevoir plus de 10 000 fanions toujours dans le but de rappeler aux élus les besoins urgents en éducation qui doivent impérativement se régler dans le cadre de la présente négociation. Sur les fanions, on pouvait lire la mention « Moins nombreux, c’est mieux », une phrase qui illustre très bien les trois priorités de la FSE.
Pour Manon Bernard, présidente de la FSE, « cette action de visibilité veut rappeler au gouvernement que la FSE a proposé des solutions concrètes et valables pour améliorer directement la qualité des services éducatifs dans les écoles. Les enseignantes et enseignants sont épuisés. Le gouvernement ne peut pas alourdir leur tâche. On est allé à la limite de ce qui pouvait être fait avec les moyens actuels. Quand on dit que l’éducation est une priorité, on doit écouter ce que les acteurs de première ligne proposent pour changer la situation dans les écoles. Le message porté par nos fanions ce matin doit être entendu, car il faut se donner les moyens de réussir ».
Des élèves en difficulté intégrés sans les services adéquats : moins nombreux, c’est mieux
Les enseignantes et enseignants de la FSE veulent s’assurer que l’évaluation des besoins et des capacités des élèves en difficulté se fasse avant l’intégration en classe ordinaire et que l’on prenne en compte l’atteinte aux droits des autres élèves. Ils proposent de mieux composer la classe, notamment en limitant à 10 % la proportion d’élèves HDAA intégrés dans la classe ordinaire et en resserrant les règles d’identification des élèves. De plus, ils estiment qu’il faut augmenter les ressources, tant humaines que matérielles, en services directs aux élèves et en soutien au personnel enseignant et garantir un meilleur suivi pour les élèves à risque. Pour la FSE, il est également essentiel de reconnaître la présence d’élèves ayant des besoins particuliers à l’éducation des adultes et en formation professionnelle.
Dans ma classe : moins nombreux, c’est mieux
Malgré des promesses électorales formelles de la ministre Courchesne sur la réduction du nombre d’élèves par classe, les annonces gouvernementales n’ont pas livré ce qui était promis. La FSE doit donc négocier pour que le gouvernement réduise la taille de toutes les classes. Ainsi, pour le primaire, le secondaire et la formation professionnelle, la FSE veut réduire de 15 % le nombre d’élèves par classe dans les milieux réguliers. Dans les milieux défavorisés, la FSE estime qu’il faudrait limiter à 20 le nombre d’élèves par classe au primaire et réduire de 20 % le nombre d’élèves par classe au secondaire. À l’éducation des adultes, les enseignantes et enseignants demandent que l’on détermine un maximum d’élèves par groupe.
Des enseignants précaires : moins nombreux, c’est mieux
La précarité vécue par le personnel enseignant est un fléau qu’il faut absolument contrer pour retenir et attirer davantage d’enseignantes et d’enseignants. En effet, 44 % des enseignantes et enseignants connaissent actuellement la précarité. À l’éducation des adultes et à la formation professionnelle, cette proportion atteint respectivement 74 % et 72 %. La FSE réclame donc que le mécanisme d’octroi de contrat soit facilité.
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Voir la vidéo de la plantation devant l’Assemblée nationale