Attachons notre tuque, ça va commencer!
15 janvier 2020
Chers profs,
Vous ne me connaissez pas, mais moi je vous connais, même si je ne suis pas en mesure de nommer tous vos noms. C’est moi qui aurai le défi et l’honneur d’être votre voix à la table sectorielle de négociation de la FSE-CSQ pour la négociation qui s’amorce.
Ce n’est pas d’hier que je travaille pour vous. Durant 15 ans, j’ai été conseiller à la CSQ pour les dossiers relatifs aux droits parentaux, à l’assurance-emploi et à la retraite. Si je suis enseignant de formation, je le suis surtout de cœur.
À la veille de la première rencontre de négociation à notre table sectorielle, je tenais à vous faire part des sentiments qui m’animent.
J’ai passé toute l’année 2018-2019 et l’automne dernier à préparer à temps plein les mois qui viennent, avec la valeureuse équipe de négociation qui m’entoure. Nous vous avons sondés à large échelle avec deux grandes phases de consultation à l’automne 2018 et à l’hiver 2019. Nous avons aussi sillonné le Québec pour tenir de multiples groupes de discussion, au cours desquels vous nous avez fait part de ce que vous vivez, de vos préoccupations et de vos attentes.
Nous avons entendu vos cris du cœur; ils nous ont viscéralement interpellés. Nous savons à quel point les conditions d’exercice d’un grand nombre d’entre vous se sont détériorées au fil des ans. Nous avons aussi constaté à quel point vous êtes passionnés par votre travail; vous voulez seulement être en mesure de l’accomplir avec tous les moyens nécessaires.
Je retiens particulièrement de cette année et demie de préparation et de consultation que vous avez besoin, plus que jamais, de voir vos conditions d’exercice s’améliorer. Vous nous dites que ça ne peut plus durer, mais aussi que vous voulez garder allumée votre flamme enseignante qui vacille trop souvent. Cette idée m’habitera et me motivera à la table de négociation. Nous sommes tous convaincus du bienfondé et de l’urgence des changements que nous proposons. Il nous faut maintenant en convaincre la partie patronale.
La présente négociation est capitale. La conjoncture pour permettre d’améliorer le sort des profs est meilleure que jamais. En effet, les enseignantes et enseignants bénéficient d’un fort appui public, le gouvernement répète sans cesse que l’éducation est sa priorité et les finances publiques présentent d’importantes marges de manœuvre. Avec un minimum de bonne foi politique, ces trois leviers permettront que ça change maintenant. Nous aurons aussi besoin de votre appui, de votre mobilisation, de vos voix. Nous devons nous faire entendre haut et fort par ceux qui pensent qu’on peut vous en rajouter sur les épaules.
Avant les Fêtes, nous avons reçu des offres patronales indignes des engagements qui ont pourtant été pris envers les enseignantes et enseignants. Elles représentent un affront et une provocation. Les gestes du gouvernement ne suivent certainement pas ses beaux discours. Nous sommes tous en colère en raison de ce qui s’y trouve, mais aussi en raison de ce qui ne s’y trouve pas. On nous demande une augmentation de la tâche, de la taille des groupes, de notre semaine de travail. On nous offre des augmentations moins élevées que l’inflation. Il n’est question d’aucune majoration salariale, d’aucune abolition d’échelons. On nous propose un forum pour nous retirer une partie de notre capacité de négocier nos conditions de travail. Quelle occasion ratée pour le gouvernement de passer de la parole aux actes pour valoriser la profession enseignante!
Nous commencerons les échanges sous peu, mais ce n’est que le début d’un long parcours, dont l’issue sera grandement déterminée par votre implication à toutes et tous.
D’ici là, soyez assurés que nous mettrons tout notre cœur et nos efforts afin d’obtenir des résultats pour alléger votre quotidien et vous soulager du fardeau de porter l’école à bout de bras depuis si longtemps!
Vous ne me connaissez pas, mais moi je vous connais, même si je ne suis pas en mesure de nommer tous vos noms. C’est moi qui aurai le défi et l’honneur d’être votre voix à la table sectorielle de négociation de la FSE-CSQ pour la négociation qui s’amorce.
Ce n’est pas d’hier que je travaille pour vous. Durant 15 ans, j’ai été conseiller à la CSQ pour les dossiers relatifs aux droits parentaux, à l’assurance-emploi et à la retraite. Si je suis enseignant de formation, je le suis surtout de cœur.
À la veille de la première rencontre de négociation à notre table sectorielle, je tenais à vous faire part des sentiments qui m’animent.
J’ai passé toute l’année 2018-2019 et l’automne dernier à préparer à temps plein les mois qui viennent, avec la valeureuse équipe de négociation qui m’entoure. Nous vous avons sondés à large échelle avec deux grandes phases de consultation à l’automne 2018 et à l’hiver 2019. Nous avons aussi sillonné le Québec pour tenir de multiples groupes de discussion, au cours desquels vous nous avez fait part de ce que vous vivez, de vos préoccupations et de vos attentes.
Nous avons entendu vos cris du cœur; ils nous ont viscéralement interpellés. Nous savons à quel point les conditions d’exercice d’un grand nombre d’entre vous se sont détériorées au fil des ans. Nous avons aussi constaté à quel point vous êtes passionnés par votre travail; vous voulez seulement être en mesure de l’accomplir avec tous les moyens nécessaires.
Je retiens particulièrement de cette année et demie de préparation et de consultation que vous avez besoin, plus que jamais, de voir vos conditions d’exercice s’améliorer. Vous nous dites que ça ne peut plus durer, mais aussi que vous voulez garder allumée votre flamme enseignante qui vacille trop souvent. Cette idée m’habitera et me motivera à la table de négociation. Nous sommes tous convaincus du bienfondé et de l’urgence des changements que nous proposons. Il nous faut maintenant en convaincre la partie patronale.
La présente négociation est capitale. La conjoncture pour permettre d’améliorer le sort des profs est meilleure que jamais. En effet, les enseignantes et enseignants bénéficient d’un fort appui public, le gouvernement répète sans cesse que l’éducation est sa priorité et les finances publiques présentent d’importantes marges de manœuvre. Avec un minimum de bonne foi politique, ces trois leviers permettront que ça change maintenant. Nous aurons aussi besoin de votre appui, de votre mobilisation, de vos voix. Nous devons nous faire entendre haut et fort par ceux qui pensent qu’on peut vous en rajouter sur les épaules.
Avant les Fêtes, nous avons reçu des offres patronales indignes des engagements qui ont pourtant été pris envers les enseignantes et enseignants. Elles représentent un affront et une provocation. Les gestes du gouvernement ne suivent certainement pas ses beaux discours. Nous sommes tous en colère en raison de ce qui s’y trouve, mais aussi en raison de ce qui ne s’y trouve pas. On nous demande une augmentation de la tâche, de la taille des groupes, de notre semaine de travail. On nous offre des augmentations moins élevées que l’inflation. Il n’est question d’aucune majoration salariale, d’aucune abolition d’échelons. On nous propose un forum pour nous retirer une partie de notre capacité de négocier nos conditions de travail. Quelle occasion ratée pour le gouvernement de passer de la parole aux actes pour valoriser la profession enseignante!
Nous commencerons les échanges sous peu, mais ce n’est que le début d’un long parcours, dont l’issue sera grandement déterminée par votre implication à toutes et tous.
D’ici là, soyez assurés que nous mettrons tout notre cœur et nos efforts afin d’obtenir des résultats pour alléger votre quotidien et vous soulager du fardeau de porter l’école à bout de bras depuis si longtemps!
Mario Labbé, conseiller à la FSE-CSQ
Porte-parole à la table de négociation sectorielle