Semaine de l’éducation des adultes – La population et les enseignants veulent davantage de moyens et de ressources à la FGA!
27 avril 2018
La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE‑CSQ) réclame davantage de ressources pour épauler les enseignantes et enseignants qui travaillent à l’éducation des adultes, un secteur d’enseignement malheureusement trop méconnu. La FSE a demandé à la population québécoise si elle voyait du même œil qu’elle l’ajout de ressources auprès des adultes qui retournent sur les bancs d’école.
Ainsi, selon un sondage de la firme Aramis mené pour le compte de la FSE, 77 % des Québécoises et Québécois sont d’avis qu’il serait bénéfique pour les élèves de la formation générale des adultes d’obtenir les services professionnels et de soutien nécessaires dans leur parcours scolaire.
« Les services nécessaires, c’est pas mal plus que les 86 ressources en soutien à l’apprentissage que le ministre Proulx annonçait récemment. Il y a près de 200 000 élèves à l’éducation des adultes au Québec. Une grande part de ceux-ci avait des difficultés au secondaire, mais les services n’ont pas suivi au secteur des adultes. C’est tout simplement injustifiable. Ces élèves sont vulnérables, mais déterminés, assurons-nous de bien les soutenir en leur offrant les services requis. Ça, ce serait une véritable mesure probante pour la réussite! », a déclaré Josée Scalabrini, présidente de la FSE. Elle a d’ailleurs rappelé que plus de 15 % des diplômes et des qualifications de la formation générale au secondaire sont obtenus à l’éducation des adultes.
Le sondage révèle également que 3 Québécoises et Québécois sur 4 sont d’avis qu’il serait bénéfique de diminuer la précarité des enseignantes et enseignants de ce secteur, actuellement de l’ordre de 75 %, ce qui permettrait d’en attirer davantage et de les garder à l’emploi. De plus, près de 70 % des Québécoises et Québécois pensent que les élèves inscrits à la formation générale des adultes tireraient des avantages que l’on institue un maximum d’élèves par enseignant, inexistant en ce moment.
« Le gouvernement ne peut plus passer à côté d’un enjeu de cette importance pour favoriser la réussite éducative au Québec. Il n’appartient pas aux enseignants de compenser ce manque de ressources. Tous conviendront que ça prend pas mal plus de moyens que ce qui y est actuellement consacré, et quand on y investit, les résultats sont au rendez-vous », a conclu Josée Scalabrini.
Le sondage d’opinion par Internet a été mené par la firme Aramis auprès de 650 Québécoises et Québécois d’âge adulte, entre les 9 et 19 février 2018, avec une marge d’erreur probabiliste de +/- 3,84 %, 19 fois sur 20.