Maternelle 4 ans à temps plein en milieu défavorisé – La FSE réclame que les mesures de soutien soient au rendez-vous
30 mars 2017
Ne se disant pas surprise outre mesure des grandes lignes d’une étude de Christa Japel, dévoilées ce matin dans les médias, et portant sur les effets incertains de la maternelle 4 ans à temps plein en milieu défavorisé, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) réclame une fois de plus que les interventions et les investissements soient au rendez-vous pour donner toutes les chances de départ à ces élèves plus vulnérables.
« Comme le rappelait la chercheuse, les enseignantes et enseignants de maternelle 4 ans font de véritables petits miracles avec peu de ressources. Elles et ils tiennent ces groupes à bout de bras avec compétence et professionnalisme. Il est clair que nous réclamons davantage de conditions, de moyens et de soutien pour mener à bien leur importante mission et aussi pour répondre aux critères de qualité », a déclaré Sylvie Théberge, vice-présidente de la FSE.
Des besoins auxquels il faut répondre
Depuis l’implantation de la maternelle 4 ans, la FSE réclame haut et fort des aménagements physiques, des locaux et du matériel adaptés pour ces classes. La Fédération constate qu’il n’y a pratiquement aucun budget octroyé à cet effet par le Ministère. « Les enseignants doivent souvent courir les ventes-débarras pour équiper leur classe », souligne Mme Théberge.
De plus, aucune allocation n’est prévue pour le soutien aux élèves par des ressources professionnelles, et la ressource additionnelle en appui au personnel enseignant est loin d’être toujours au rendez-vous. Rappelons que la FSE réclame aussi une baisse significative du nombre d’élèves par classe depuis son implantation et qu’elle en a même fait un objet de négociation.
« Continuons de développer la maternelle 4 ans en milieu défavorisé en fonction des besoins et de la réalité des milieux. Cependant, assurons-nous d’investir avant tout dans la qualité et d’offrir les conditions et le soutien nécessaires pour répondre de façon optimale à nos objectifs de prévention auprès de ces élèves vulnérables en début de parcours scolaire », conclut Mme Théberge.