Éducation : Un réinvestissement à la hauteur des besoins!

16 mars 2016

Depuis des années, le milieu de l’éducation réclame un réinvestissement massif dans son secteur. Au cours des derniers mois, de nombreux citoyens et citoyennes, artistes et éditorialistes ont joint leur voix à celle des enseignantes et enseignants et des personnels professionnel et de soutien pour réclamer de nos élus qu’ils fassent de l’éducation une réelle priorité. Dans quelques jours, lors du dépôt du prochain budget provincial, nous verrons si le message a été entendu et si le réinvestissement est à la hauteur des besoins.
Élever l’éducation au rang de véritable priorité, c’est penser d’abord à l’être humain et à l’avenir de notre société. Derrière les chiffres que nous entendrons dans les minutes suivant le dépôt du budget, il y a des centaines de milliers de personnes. Des élèves, jeunes et moins jeunes, qui ont des forces, des faiblesses, des besoins… Il y a aussi des enseignantes et enseignants qui se battent jour après jour dans des écoles souvent en mauvais état pour faire de petits miracles avec des ressources toujours plus limitées. Le système d’éducation public du Québec, ce n’est pas une colonne de chiffres. Ça ne se limite pas non plus à des écoles, à du béton et à des pupitres.

Notre système d’éducation, c’est nos enfants, nos nièces et nos neveux qui fréquentent une école ou un centre. C’est aussi nos sœurs et nos frères qui sont enseignantes et enseignants ou membres des personnels de soutien scolaire ou professionnel.
Notre système d’éducation, c’est cet élève qui a le goût d’apprendre, mais qui éprouve des difficultés. Cet élève qui a besoin d’un petit coup de pouce dès aujourd’hui pour garder toute sa confiance en lui, mais qui doit attendre, faute de ressources.
Notre système d’éducation, c’est cet élève doué qui a toujours le goût d’en faire plus, d’aller plus loin, mais dont les ambitions sont souvent freinées parce que son enseignant n’a pas le soutien nécessaire pour s’occuper des élèves en difficulté intégrés dans sa classe.
Notre système d’éducation, c’est aussi cette enseignante qui doit payer de sa poche les livres garnissant sa bibliothèque et qui a toujours dans son bureau quelques collations pour l’élève qui arrive souvent le ventre vide.
Enfin, notre système d’éducation public, c’est ce citoyen qui n’a pas les moyens de consulter dans le privé et qui attend depuis un an que son enfant rencontre un spécialiste qui saura déterminer les causes de ses difficultés. Notre système d’éducation, c’est cette même personne qui croit fermement qu’une société se respectant doit offrir les mêmes chances de succès à son enfant qu’à tous les autres et qui constate, malheureusement, que le gouvernement a fait un autre choix au nom de l’austérité…
Depuis des mois, les Québécoises et Québécois ont clairement montré que l’éducation est leur grande priorité. Maintenant, c’est au gouvernement d’entendre ce cri du cœur et de réinvestir massivement en éducation. Quoi qu’il en soit, les enseignantes et enseignants, eux, continueront de défendre ce choix de société. Parce qu’au-delà des chiffres, il y a des humains.