Des milliers de profs dans la rue !

7 décembre 2015

Des dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs de l’éducation sont attendus à Québec, le mercredi 9 décembre prochain, pour une grande manifestation du réseau scolaire de la CSQ !
Pourquoi manifester ? Où en est la négo ?
Depuis la conférence de presse de la FSE et de l’APEQ, qui s’est tenue le vendredi 27 novembre à l’Assemblée nationale, le rythme de la négociation s’est accéléré. Le nouveau dépôt syndical a été suivi, rapidement, d’un nouveau dépôt patronal. Des rencontres de négociation ont eu lieu toute la fin de semaine, et les deux parties se sont rencontrées tous les jours depuis ce moment.

Bien que le rythme se soit indéniablement accéléré et que la négociation progresse réellement, il serait inexact d’affirmer, comme le laissent entendre les médias depuis quelques jours, que nous sommes près d’un règlement. Les grands titres des journaux des derniers jours sont davantage le reflet de la stratégie de relations publiques du gouvernement que de l’état réel des pourparlers.
La négociation bloque toujours aux endroits où des investissements sont nécessaires. Il s’agit principalement de la baisse des ratios maître-élèves, des enveloppes financières destinées aux élèves HDAA et de l’obtention de contrats menant à la permanence à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes. De ces trois éléments, seul le dernier a fait l’objet de discussions au cours des derniers jours, puisque la partie patronale a maintenu son discours selon lequel la négociation devait se conclure à coût nul, ce que la FSE refuse catégoriquement. La FSE a aussi maintenu auprès de la partie patronale qu’aucune entente ne sera possible sans un allégement de la tâche du personnel enseignant.
Il est évident que le couloir de négociation est de plus en plus étroit et que la négociation peut difficilement s’étirer dans le temps. Si la partie patronale obtient un mandat financier (de l’argent pour négocier les gros enjeux), nous croyons que la négociation pourrait se régler dans un avenir rapproché.
Ces mandats financiers viendront-ils lorsqu’une entente sera conclue à la table centrale (salaire et retraite) et que le gouvernement connaîtra ses marges de manœuvre ? Le gouvernement souhaite-t-il régler d’abord les enjeux sectoriels ? Nous aurons sans doute les réponses à ces questions au cours des prochains jours.
Unis, mobilisés et solidaires!
Si une entente n’est pas obtenue au cours des prochains jours, il est essentiel de poursuivre notre mobilisation historique, pour maintenir une forte pression sur la partie patronale.
La grande manifestation nationale du 9 décembre à Québec aura lieu, et nous espérons vous y voir par milliers ! La mobilisation des enseignantes et enseignants dérange le gouvernement, et l’opinion publique est toujours de notre côté ! Poursuivons le combat !